Les Bourses européennes ont pour la plupart fini en hausse lundi bien que la prudence soit de mise à l’approche de la publication de plusieurs statistiques économiques et surtout de la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed).
À Paris, le CAC 40, qui a passé une partie de la séance dans le vert, a cédé du terrain en fin de séance et terminé en repli de 0,1%, à 6 266,77 points. Mais le Footsie à Londres et le Dax à Francfort ont gagné 0,66% et 0,08%, respectivement.
L’indice EuroStoxx 50 a clôturé sur une progression de 0,13%, le FTSEurofirst 300 de 0,3% et le Stoxx 600 de 0,35%.
La semaine a débuté avec l’annonce d’une contraction inattendue de l’activité du secteur manufacturier en Chine en octobre, sur fond de nouvelles restrictions sanitaires liées au COVID-19, puis avec celle d’un nouveau record de l’inflation dans la zone euro, qui laisse présager une nouvelle hausse des taux de la Banque centrale européenne (BCE) malgré le net ralentissement de l’économie.
« La nouvelle frappante est le ralentissement de la Chine (…) Nous verrons ce que fera l’Australie demain, puis la Fed mercredi et la Banque d’Angleterre jeudi », a déclaré Kit Juckes, stratège chez Société Générale.
La réunion de la banque centrale des États-Unis devrait se conclure mercredi par une hausse des taux de trois quarts de point face à des pressions inflationnistes toujours élevées dans le pays.
La publication vendredi du rapport mensuel sur l’emploi aux États-Unis fournira également de nouveaux éléments sur la conjoncture américaine.
Le mois d’octobre se solde par une hausse de 6,28% pour le Stoxx 600 et de 8,75% pour le CAC 40, qui ramène à 12,4% son repli depuis le 1er janvier.
VALEURS
À Paris, Korian a gagné plus de 10% dans le sillage de son rival Orpea, qui a rebondi de 24%.
Safran a par ailleurs cédé 0,86% après l’abaissement de la recommandation de Citi à « neutre ».
En hausse, Credit Suisse a gagné 5,2% après avoir dévoilé les modalités de son augmentation de capital pour financer sa restructuration.
À Francfort, Fresenius Medical Care a fini en hausse de 6,6% après un bénéfice trimestriel supérieur aux attentes du marché.
À WALL STREET
Le titre d’Apple cédait 1,41% à mi-séance face au risque d’une chute de 30% de la production d’iPhone le mois prochain dans l’une des plus grandes usines de son fournisseur Foxconn en Chine.
Bien que la baisse des cours du brut ait entraîné les valeurs pétrolières dans le rouge dans les premiers échanges à Wall Street, certaines d’entre elles remontaient au moment de la fermeture des bourses européennes : Chevron, Devon Energy, Marathon Oil, Schlumberger et Occidental Petroleum gagnaient entre 0,3% et 1,6%.
CHANGES
Le dollar progresse de 0,78% face à un panier de devises de référence, toujours soutenu par les attentes d’une autre hausse de taux à l’issue de la réunion de politique monétaire de la Fed.
L’euro, de son côté, recule de 0,89% à 0,9875 dollar.
TAUX
Les rendements des obligations d’État de référence de la zone euro ont atteint leur plus haut du jour en réaction au chiffre de l’inflation, désormais plus de cinq fois supérieure à l’objectif de 2% fixé par la BCE.
En fin de séance, le dix ans allemand s’affichait à 2,142%, en hausse de près de six points de base.
Aux États-Unis, le rendement des bons du Trésor à dix ans gagne plus de deux points à 4,0333%.
PÉTROLE
Le marché du pétrole chute en raison des données plus faibles que prévu de l’activité industrielle en Chine et les craintes de voir les restrictions sanitaires dans le pays réduire la demande.
Le Brent recule de 1,05% à 94,76 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 1,41% à 86,67 dollars.