Les entreprises britanniques seront soumises à partir du 1er janvier à de nouveau contrôles à l’importation aux frontières, une mesure post-Brexit concernant les sociétés qui achètent globalement chaque année pour 277 milliards d’euros de marchandises au sein de l’Union européenne.
La Grande-Bretagne a quitté le marché unique début 2021 mais a échelonné et retardé l’introduction d’une frontière douanière complète, alors que l’UE avait immédiatement imposé des contrôles de marchandises.
À partir du 1er janvier 2022, les entreprises des pays membres de l’UE exportant des biens ou denrées alimentaires en Grande-Bretagne devront fournir des certificats complets en douane. Les acheteurs devront prouver pour leur part que les marchandises sont autorisées à entrer libres de droits de douane en vertu des règles d’origine.
Martin McTague, vice-président de la Fédération britannique des petites entreprises (FSB), a prévenu que l’entrée en vigueur des contrôles à l’importation était susceptible de provoquer des perturbations importantes alors que le commerce est déjà frappé par des problèmes d’approvisionnement et des pénuries de main-d’œuvre dus pour partie au COVID-19.
Le départ de la Grande-Bretagne du plus grand bloc commercial du monde a déjà eu un impact sur les exportations britanniques vers l’Europe, avec le rétablissement de formalités administratives qui obligent les entreprises à remplir de longs documents et à payer des frais de circulation transfrontalière.
Les grandes entreprises se sont adaptées aux changements en enrôlant notamment du personnel supplémentaire pour faire face aux contraintes administratives, mais les PME rencontrent des difficultés, notamment pour le traitement des petits chargements de denrées alimentaires et de vêtements qui ne sont plus viables financièrement.
Les contrôles vétérinaires pour les importations alimentaires ont été repoussés à juillet. Les déclarations douanières entre l’Irlande du Nord et la Grande-Bretagne ont aussi été retardées pour permettre la poursuite des discussions avec l’UE sur les modalités des échanges commerciaux.