L’économie allemande parvient pour l’instant à rester à flot mais elle risque un « revers de taille » si les restrictions liées à la crise sanitaire sont de nouveau prolongées, a déclaré lundi la Bundesbank.
Les pouvoirs publics ont multiplié depuis le début de l’automne les mesures visant à freiner la propagation du coronavirus, en fermant les écoles et certains magasins et en encadrant les déplacements et les rassemblements publics. Mais la situation sanitaire reste tendue et la chancelière Angela Merkel a avancé à cette semaine une nouvelle réunion avec les dirigeants des Länder pour débattre d’un nouveau durcissement.
Pour la Bundesbank, l’économie peut tenir bon dans les conditions actuelles mais risque de souffrir si les restrictions sont prolongées ou amplifiées.
« Si les infections ne diminuent pas nettement et si les restrictions actuelles à l’activité économique devaient persister ou même être renforcées, un revers de taille serait possible », ajoute-t-elle dans son rapport mensuel.
Le ministre de la Santé, Jens Spahn, a déjà annoncé que toutes les restrictions ne pourraient pas être levées début février.
La banque centrale nationale estime que l’économie a stagné mais ne s’est pas contractée au quatrième trimestre 2020, le rebond de l’activité dans l’industrie et la construction ayant compensé le marasme de l’hôtellerie-restauration et de la distribution.
« Ces signaux encourageants quant à la résilience de l’économie allemand permettent d’espérer que les restrictions à l’activité économique, étendues ou amplifiées au début de la nouvelle année, ne devraient pas exagérément retarder la reprise », poursuit la banque centrale.
Elle note aussi que l’accord commercial conclu juste avant Noël entre l’Union européenne et le Royaume-Uni sur l’après-Brexit est favorable au commerce extérieur.