Luis de Guindos, vice-président de la Banque centrale européenne (BCE), a livré une analyse nuancée des perspectives de croissance de la zone euro. S’il s’attend à une reprise à terme, il reconnaît que la croissance pourrait être plus faible à court terme que les prévisions actuelles de l’institution.
La BCE fonde ses espoirs de reprise sur plusieurs facteurs. Tout d’abord, l’augmentation des revenus réels, c’est-à-dire des revenus corrigés de l’inflation, devrait soutenir la consommation des ménages. Par ailleurs, la politique monétaire restrictive mise en œuvre par la BCE pour lutter contre l’inflation devrait progressivement perdre de son intensité, ce qui pourrait également stimuler l’activité économique.
Au-delà de la consommation, d’autres facteurs pourraient contribuer à la reprise. Une amélioration des exportations, notamment grâce à une reprise de la demande mondiale, pourrait injecter du dynamisme dans l’économie de la zone euro. De plus, un redressement de la productivité, qui a connu une croissance particulièrement faible ces dernières années, serait un élément clé pour soutenir la croissance à long terme.
Si les perspectives de la BCE sont globalement positives, de nombreuses incertitudes demeurent. La guerre en Ukraine, les tensions géopolitiques, ainsi que les risques liés au changement climatique pourraient peser sur l’activité économique. De plus, l’évolution de l’inflation et les décisions de politique monétaire des banques centrales continueront d’influencer les trajectoires de croissance des différentes économies de la zone euro.
La BCE s’attend à une reprise de la croissance de la zone euro, mais celle-ci pourrait être plus lente que prévu à court terme. L’augmentation des revenus réels, l’assouplissement progressif de la politique monétaire, l’amélioration des exportations et le redressement de la productivité sont autant de facteurs qui pourraient soutenir cette reprise. Néanmoins, de nombreuses incertitudes subsistent et pourraient affecter les perspectives de croissance.