Ce résultat, le huitième bénéfice trimestriel consécutif pour la banque, intervient alors que les investisseurs sont à l’affût des signes indiquant qu’un ralentissement économique, des taux d’intérêt plus élevés et la guerre en Ukraine pèsent sur les opérations et les perspectives du secteur bancaire.
Le bénéfice net attribuable aux actionnaires de Deutsche Bank s’est élevé à 1,046 milliard d’euros, un chiffre à comparer avec le bénéfice de 692 millions d’euros enregistré un an plus tôt. Les analystes tablaient pour leur part sur un bénéfice trimestriel de 788 millions d’euros.
Cette année est cruciale pour la première banque allemande et le président du directoire Christian Sewing, qui tente d’atteindre les objectifs fixés dans le cadre d’une coûteuse refonte entamée en 2019.
« Les mois à venir continueront d’être difficiles. Il y a des raisons de croire que les choses vont devenir encore plus difficiles sur le plan économique », a écrit Christian Sewing dans un mémo adressé aux employés.
La banque a revu à la baisse son objectif de coûts en raison de l’inflation, des prélèvements bancaires et d’autres coûts liés à la guerre en Ukraine, et elle s’attend désormais à ce que le ratio coûts/revenus atteigne environ 75% en 2022, contre 70% annoncé précédemment.
La banque a maintenu ses prévisions de chiffre d’affaires pour l’ensemble du groupe mais a revu à la baisse ses perspectives pour la banque d’investissement, s’attendant désormais à ce que ses revenus soient « essentiellement stables » cette année, alors qu’elle prévoyait auparavant une « légère augmentation ».
Deutsche Bank – comme ses concurrents américains – a souffert d’un ralentissement des transactions sur fond d’incertitudes liées au conflit en Ukraine.
Les revenus de la banque d’investissement ont augmenté de 11% au cours du trimestre, mais les revenus de ses activités de prêts et de conseil ont diminué de 63% au cours du trimestre.