La France doit engager un redressement de ses finances publiques dès l’an prochain, soit plus rapidement que prévu par le gouvernement, a indiqué mercredi le Fonds monétaire international (FMI) dans un rapport publié à moins de trois mois de l’élection présidentielle.
Le gouvernement table actuellement sur un déficit public représentant 5% du produit intérieur brut (PIB) cette année et prévoit de le ramener d’ici 2027 dans la règle européenne prévoyant un déficit maximal de 3% de PIB.
Dans son rapport annuel consacré à la France, le FMI recommande de placer les finances publiques sur une trajectoire permettant de revenir à un déficit conforme aux exigences de Bruxelles d’ici 2025 et appelle le gouvernement à « rebâtir une capacité budgétaire via un ajustement budgétaire important, mais graduel et soutenable, à partir de 2023 ».
Le FMI plaide notamment pour une réduction des dépenses dans le but de réduire le déficit à 2% du PIB d’ici 2026, ce qu’il juge « politiquement faisable ».
Les finances publiques, mises fortement à contribution pour soutenir l’économie durant la pandémie, restent un sujet peu abordé de l’actuelle campagne électorale pour le scrutin présidentiel prévu en avril.
Emmanuel Macron, qui n’a pas encore indiqué s’il se présentait pour un second mandat, a bénéficié d’une forte reprise économique l’an dernier, qui a permis de réduire le déficit public de façon plus importante que prévu.
Le FMI estime que la croissance économique de la France a atteint 6,75% en 2021 et prévoit une progression de 3,5% du PIB cette année.