S’il n’est pas aussi marqué qu’entre 2004 et 2007 (+4,8% par an en moyenne), le dynamisme de l’investissement des entreprises non financières (ENF) françaises depuis 2014 est tout de même remarquable (+3,4%). En 2018, sa contribution à la croissance (0,5 point de pourcentage) a été très légèrement supérieure à celle de la consommation des ménages (à la faveur aussi du manque de dynamisme de celle-ci) et en 2019, sur la base de nos prévisions, elle serait à peine inférieure.
Cette configuration où l’investissement des entreprises est le principal moteur de la croissance française est rare. Sa composition par produits et son évolution dans le temps sont également remarquables : le dynamisme sur la période récente s’appuie à hauteur de 40% sur l’investissement en services d’information et communication, loin devant les autres types d’investissement et une proportion multipliée par deux par rapport à 2004-2007. Au regard de cette composition et de la transformation numérique en cours, le dynamisme de l’investissement pourrait se poursuivre, voire s’amplifier si les autres produits joignaient leurs forces comme en 2004-2007.