Jean Castex, personnalité peu connue du grand public chargée récemment de la stratégie de déconfinement en France, a succédé vendredi à Edouard Philippe au poste de Premier ministre, disant vouloir être “à pied d’oeuvre” le plus vite possible pour s’atteler à sa tâche.
“Je ne suis pas ici pour chercher de la lumière, je suis ici pour chercher des résultats”, a-t-il dit lors d’une interview, sa première en tant que chef de gouvernement, accordée au 20-Heures de TF1.
Quelques heures après sa nomination par Emmanuel Macron, et à la suite de la passation de pouvoirs à Matignon, il a précisé qu’il espérait pouvoir annoncer la formation de son gouvernement avant lundi. “Nous ferons tout pour”, a-t-il dit. “Nous y travaillons déjà, je souhaite prononcer mon discours de politique générale au milieu de la semaine prochaine.”
Son premier chantier, a-t-il dit, sera “le plan de relance du pays, la reconstruction en investissant dans des secteurs d’avenir”, évoquant notamment l’écologie.
“L’écologie, a-t-il insisté, n’est pas une option, elle est entrée dans toutes les têtes, elle transcende la classe politique (…) Maintenant, comment amplifier ? C’est au coeur des priorités que le président de la République m’a chargé de mettre en oeuvre.”
Agé de 55 ans, cet énarque et diplômé de droit public, également élu local, aura la lourde tâche de conduire la France sur un “nouveau chemin” voulu par le président de la République après la crise sanitaire et le choc économique provoqués par le coronavirus, tout en étant lui-même une forme d’incarnation de “l’ancien monde” – cet ancien membre du parti LR qui a rendu sa carte “il y a quelques jours” fut ainsi secrétaire général adjoint de l’Elysée lors de la présidence de Nicolas Sarkozy et a travaillé dans des cabinets ministériels de gouvernements de droite.
Ce “fils d’une institutrice du département du Gers, issu de l’école républicaine” se présente comme un “gaulliste social” et comme un “homme politique local enraciné dans (son) territoire” croyant aux valeurs de la responsabilité, de la laïcité et de l’autorité “gardienne des libertés fondamentales”.
“Bref, mes valeurs, ce sont les valeurs de la République.”