L’économie française, portée par le dynamisme de la consommation, devrait rebondir de 6% en 2021 et quasiment retrouver son niveau antérieur à la crise du coronavirus à la fin de l’année, a estimé l’Insee jeudi.
Ces prévisions sont plus optimistes que celles du ministère de l’Economie qui continue d’anticiper une croissance de 5% cette année en raison de l’incertitude liée au variant Delta du coronavirus. Le ministre Bruno Le Maire table en outre plutôt sur le premier trimestre de l’an prochain pour renouer avec les niveaux d’activité d’avant-crise.
Dans sa dernière note de conjoncture, l’Institut national de la statistique indique que l’activité a mieux résisté que prévu au deuxième trimestre et qu’elle rebondit fortement depuis la levée progressive du troisième confinement à la mi-mai.
« Une résurgence de l’épidémie n’est certes pas exclue, mais les agents économiques semblent considérer qu’elle n’entraînerait pas forcément de mesures de restrictions aussi sévères que lors des vagues précédentes », écrit l’Insee dans cette note.
Selon ses prévisions, la deuxième économie de la zone euro a fait mieux que prévu au deuxième trimestre avec une croissance de 0,7% par rapport aux trois premiers mois de l’année, alors que sa précédente estimation se situait à seulement 0,25%.
La réouverture des commerces dits non essentiels en mai a déclenché une flambée des dépenses de consommation qui n’a guère montré de signe d’essoufflement depuis, d’autant que d’autres restrictions dues à l’épidémie de COVID-19 ont continué à être levées, montrent les données relatives aux cartes de paiement.
Alors que l’activité économique en France était inférieure de 4% à son niveau d’avant-crise en mai, elle sera revenue à seulement 0,1% à la fin de l’année, estime l’Insee.
En termes de croissance, cela signifie que le produit intérieur brut progresserait de 3,4% au troisième trimestre par rapport aux trois mois précédents et de 0,7% au dernier trimestre, précise l’Insee.
En parallèle, le marché du travail devrait suivre la reprise économique générale et retrouver les niveaux d’emploi antérieurs à la crise à la fin de l’année, avec 300.000 emplois créés au cours de l’année.
L’Insee estime toutefois que le taux de chômage restera quasi stable à 8,2% à la fin de l’année, le nombre de personnes entrant sur le marché du travail correspondant au nombre de nouveaux emplois.