L’économie française devrait avoir enregistré une légère croissance au premier trimestre mais la suite s’annonce plus difficile en raison de l’impact de la crise en Ukraine sur l’activité, a déclaré mardi le gouverneur de la Banque de France (BdF), François Villeroy de Galhau.
La banque centrale estime que le produit intérieur brut (PIB) a progressé de 0,25% sur les trois premiers mois de l’année. L’Insee doit publier sa première estimation du PIB le 29 avril, cinq jours après le deuxième tour de l’élection présidentielle.
L’enquête de conjoncture de la Banque de France précise que l’activité a très légèrement reculé en mars dans l’industrie et qu’elle a peu évolué dans le bâtiment tandis que l’amélioration se poursuivait dans les services.
Mais les quelque 8.000 entreprises interrogées chaque mois par la Banque de France évoquent des perspectives d’activité rendues plus incertaines par les premiers effets de la crise ukrainienne, a dit François Villeroy de Galhau.
« La croissance française semble résister mieux que chez nos voisins, mais incontestablement, nous allons devoir traverser des temps économiques plus difficiles », a-t-il déclaré dans un entretien au groupe de presse régionale EBRA.
« L’économie française avance sur une route qui est devenue plus glissante. Veillons donc à éviter les embardées économiques: notre économie a besoin de stabilité », a-t-il ajouté.
Il s’est refusé à tout commentaire direct sur l’élection présidentielle mais a estimé que « si notre pays était amené à dépenser trop et pour cela à emprunter encore davantage, il inspirerait moins confiance et ce surcoût pourrait augmenter rapidement ».