Le taux de chômage calculé selon les normes du Bureau international du travail (BIT) est resté stable au premier trimestre en France (hors Mayotte), pour s’établir à 8,1% de la population active, selon les données publiées mardi par l’Insee.
Après les fortes variations de l’année 2020 dans un contexte perturbé par les confinements successifs sur fond de pandémie de COVID-19, le taux de chômage n’a donc quasiment pas évolué au cours du premier trimestre 2021, en hausse de seulement 0,1 point par rapport à son niveau de 8% affiché fin décembre (soit une évolution inscrite dans la marge d’erreur de cette estimation « à plus ou moins 0,3 point près »).
Sur la même période, le taux de chômage en France métropolitaine est resté stable à 7,8% de la population active.
Le taux de chômage – quel que soit le périmètre d’analyse – retrouve ainsi son niveau de fin 2019, avant la crise sanitaire.
L’Insee précise cependant que cette relative stabilité du taux de chômage en début d’année est non seulement liée à la stabilité du taux d’emploi (à 66,5%) mais aussi à la persistance d’une bascule vers l’inactivité, « faute notamment de pouvoir réaliser des recherches actives d’emploi dans les conditions habituelles » au premier trimestre, alors que les restrictions sanitaires pesaient encore largement sur de nombreuses activités économiques.
En se fondant sur les critères du BIT, ce qui permet les comparaisons internationales, le nombre de chômeurs s’élevait à 2,4 millions en France métropolitaine en moyenne au premier trimestre, soit 18.000 personnes de plus qu’au trimestre précédent.
A titre de comparaison, le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité (catégorie A) inscrits à Pôle emploi atteignait près de 3,6 millions à fin mars.
Au cours de la période janvier-mars, le taux de chômage en France a progressé chez les jeunes (+1,2 point), n’a pas significativement évolué pour les 25-49 ans (+0,1 point) et a diminué dans la population des 50 ans et plus (–0,3 point).
Parmi les chômeurs, le nombre de personnes déclarant rechercher un emploi depuis au moins un an s’élève à 0,7 million au premier trimestre, ce qui correspond à un taux de chômage de longue durée de 2,5% de la population active, soit 0,4 point de plus sur le trimestre et une hausse de 126.000 du nombre de personnes concernées.
« Cette forte augmentation, alors que le taux de chômage est quasi stable, traduit le fait que la crise économique affecte plus particulièrement, depuis déjà un an, les personnes les plus éloignées de l’emploi », observe l’Insee.