La faiblesse actuelle de l’euro sur les marchés des changes pourrait compliquer les efforts de la Banque centrale européenne (BCE) pour atteindre son objectif de maîtrise de l’inflation, a déclaré lundi François Villeroy de Galhau.
La monnaie unique européenne est tombée récemment à son plus bas niveau face au dollar depuis début 2017 en réaction au resserrement monétaire plus agressif aux Etats-Unis que dans l’Union européenne.
Cette faiblesse de l’euro renchérit le coût des produits et matières premières libellés en dollars, comme le pétrole, accentuant les pressions inflationnistes.
« Nous allons surveiller attentivement les développements du taux de change effectif, en tant que facteur important d’inflation importée », a déclaré Villeroy de Galhau pendant une conférence à la Banque de France, dont il est le gouverneur.
« Un euro trop faible irait à l’encontre de notre objectif de stabilité des prix », a-t-il ajouté.
Alors que l’inflation dans la zone euro atteint des niveaux records, la BCE a indiqué qu’elle allait probablement relever ses taux directeurs en juillet.
François Villeroy de Galhau, qui est membre du conseil des gouverneurs de la BCE, a dit s’attendre à une réunion « décisive » en juin concernant la remontée des taux, et à un « été actif » en matière de politique monétaire.