L’avenir du soutien de l’Italie à Stellantis, le géant multinational de l’automobile, est suspendu à des conditions cruciales définies par la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni. Le 15 décembre, dans une déclaration importante, elle a affirmé la volonté du gouvernement italien de collaborer avec Stellantis, à une condition impérative : le maintien des emplois et des usines sur le territoire italien. Cette prise de position précède une réunion décisive prévue le 17 décembre, réunissant des représentants de Stellantis, les syndicats locaux et le ministre de l’Industrie, Adolfo Urso. Cette rencontre cruciale pourrait redéfinir le paysage de l’industrie automobile italienne dans les mois à venir.
Un Soutien Gouvernemental Sous Conditions Stricte
Giorgia Meloni a clairement énoncé que l’évaluation des projets économiques de Stellantis par l’Italie sera directement liée à leur impact sur l’emploi et les sites de production nationaux. L’approche de Stellantis concernant le maintien des emplois et la préservation des usines en Italie constituera un critère déterminant pour toute forme de soutien gouvernemental. « Nous évaluerons chaque cas économique selon ses propres mérites », a déclaré la présidente, insistant sur l’importance capitale de la volonté de maintenir les usines et les emplois sur le sol italien. En présence de cette volonté, le gouvernement se dit prêt à jouer un rôle actif pour soutenir le constructeur.
L’Italie Revendique un Rôle Central dans la Stratégie de Stellantis
Les relations entre le gouvernement italien et Stellantis, marquées par des tensions concernant la gestion des usines historiques, ont nécessité une réévaluation. Un point de friction majeur a été la délocalisation de la production à l’étranger sous la direction de Carlos Tavares, l’ancien directeur général de Stellantis. Cependant, avec son départ le 1er décembre, le gouvernement italien entrevoit la possibilité de rétablir des relations plus constructives. Les responsables politiques italiens avaient exprimé à plusieurs reprises leur mécontentement face aux décisions prises sous la direction de Tavares, notamment le manque d’investissement dans les sites italiens.
Le ministre de l’Industrie, Adolfo Urso, a exprimé ses attentes samedi, soulignant que l’Italie devait occuper une place centrale dans le plan industriel de Stellantis. Il a insisté sur la nécessité pour l’entreprise de protéger les usines italiennes et de mettre en œuvre un plan garantissant la compétitivité de l’industrie automobile italienne. « Il doit y avoir un plan qui affirme la place de l’Italie dans la stratégie industrielle de Stellantis », a-t-il affirmé, illustrant la position ferme du gouvernement.
Un Nouveau Chapitre avec John Elkann à la Barre
Le départ de Carlos Tavares a été perçu par les autorités italiennes comme un tournant potentiel dans les relations entre Stellantis et l’Italie. Adolfo Urso a déclaré avoir compris que la situation avait évolué suite à un appel du président de Stellantis, John Elkann, l’informant de la démission de Tavares. Cette communication a ravivé l’espoir d’un changement dans la gestion de l’entreprise, notamment en ce qui concerne les sites de production italiens. Le ministre a également souligné l’attente d’un engagement clair de Stellantis à investir des ressources financières substantielles pour maintenir une industrie automobile compétitive en Italie.
L’Issue Cruciale de la Réunion du 17 Décembre
Les discussions à venir sont donc cruciales pour l’avenir de Stellantis en Italie. Giuseppe Manca, responsable des ressources humaines et des relations industrielles de Stellantis en Italie, a exprimé l’espoir que la réunion du 17 décembre apporte des « bonnes nouvelles » pour l’industrie automobile italienne. Le soutien gouvernemental, notamment en termes de ressources financières et d’engagements à long terme, pourrait permettre à Stellantis de consolider sa présence en Italie et d’assurer la pérennité des emplois dans un secteur vital pour l’économie nationale.
Cette rencontre pourrait marquer un tournant majeur pour l’industrie automobile italienne, avec des décisions qui auront des répercussions à long terme sur la compétitivité du pays dans ce secteur. L’Italie attend des garanties concrètes de Stellantis quant à son engagement envers le territoire et ses travailleurs.