Le ministre britannique des Finances, confronté à un trou budgétaire d’environ 50 milliards de livres sterling (environ 57 milliards d’euros), devrait proposer de tailler dans les dépenses publiques à hauteur de 30 milliards de livres et de procéder à des hausses d’impôts pour un montant d’environ 20 milliards de livres, a-t-on appris lundi auprès de deux sources gouvernementales.
Le Guardian a rapporté dimanche que les versions préliminaires du programme budgétaire de Jeremy Hunt envisageaient jusqu’à 35 milliards de livres d’économies dans la dépense publique et environ 25 milliards de hausses d’impôts, tandis que le Financial Times a évoqué lundi des montants de 33 milliards et 21 milliards respectivement pour ces deux postes.
Aucun commentaire n’a pu être obtenu auprès du ministère des Finances mais deux sources gouvernementales interrogées au sujet de ces informations de presse ont fait savoir que ces estimations correspondaient peu ou prou à la fourchette envisagée mais que les montants définitifs étaient encore susceptibles d’évoluer.
En dépit de l’annulation de la plus grande partie des baisses d’impôts non financées promises par le précédent gouvernement, la Grande-Bretagne doit combler ce qu’une source du Trésor britannique a décrit la semaine dernière comme un « trou noir budgétaire » impossible à combler seulement par des baisses de la dépense publique, creusé par le cumul des lourdes dépenses engagées pendant la pandémie de COVID-19 puis par les aides face à la flambée des prix de l’énergie.
Le resserrement budgétaire envisagé par le gouvernement britannique vise à réduire la dette publique britannique à moyen terme tout en reconstituant les amortisseurs budgétaires du pays.
Le chancelier de l’Echiquier, qui doit présenter une communication budgétaire devant le Parlement le 17 novembre, aura pour objectif de rassurer les marchés financiers après les semaines de turbulences financières et politiques déclenchées par le « mini-budget » présenté fin septembre par son prédécesseur Kwasi Kwarteng, qui se sont soldées par la démission de Liz Truss fin octobre.