Les dernières données sur l’inflation au Royaume-Uni, publiées mercredi, peignent un tableau contrasté. Si le taux d’inflation global s’est stabilisé à 2,2% en août, confirmant les prévisions des analystes, une analyse plus approfondie révèle des nuances importantes.
En effet, l’inflation dite « core », qui exclut les éléments les plus volatils comme les prix de l’énergie et des produits alimentaires, continue d’accélérer, atteignant 3,6% sur un an. Cette hausse persistante de l’inflation sous-jacente suggère que les pressions inflationnistes pourraient se révéler plus tenaces que ne le laisse entrevoir le chiffre d’inflation global.
Cette situation place la Banque d’Angleterre (BoE) devant un dilemme complexe. Alors qu’elle doit prendre une décision cruciale sur les taux d’intérêt jeudi, les données actuelles l’incitent à la prudence. Si une hausse des taux pourrait contribuer à freiner l’inflation, elle risquerait également de peser sur une économie déjà fragile.
Les économistes s’interrogent désormais sur la durabilité de cette stabilité apparente de l’inflation. Les incertitudes liées à la guerre en Ukraine, aux tensions sur les chaînes d’approvisionnement mondiales et à l’évolution des politiques monétaires des principales banques centrales pourraient venir perturber cet équilibre précaire.