Le groupe italien Telecom Italia (TIM) a perdu vendredi son quatrième directeur général en six ans après la décision de l’administrateur délégué Luigi Gubitosi de renoncer à ses fonctions à la suite d’un conflit avec Vivendi, le principal actionnaire de TIM.
TIM a déclaré dans un communiqué que le responsable de TIM Brésil, Pietro Labriola, avait été nommé directeur général afin de s’assurer que le groupe continuait à fonctionner de manière harmonieuse.
Le président du conseil d’administration de TIM, Salvatore Rossi, ancien membre de la banque centrale, a repris les pouvoirs restants de Luigi Gubitosi, y compris la surveillance des actifs de TIM qui relèvent de la sécurité nationale de l’Italie.
Luigi Gubitosi avait renoncé à ses fonctions exécutives jeudi, déclarant dans une lettre consultée par Reuters qu’il ne voulait pas empêcher le conseil d’administration d’examiner rapidement une proposition de rachat de 12 milliards de dollars par le fonds américain KKR.
TIM a déclaré avoir mis en place un comité spécial dirigé par Salvatore Rossi pour étudier l’offre avec l’aide de conseillers qu’elle s’apprête à nommer.
Luigi Gubitosi n’a toutefois pas quitté son poste d’administrateur, ont dit deux sources proches du dossier, ce qui n’a pas permis à Pietro Labriola de rejoindre le conseil d’administration et d’être nommé directeur général.
Dans sa lettre au conseil d’administration, Luigi Gubitosi a reproché aux administrateurs d’avoir fait traîner l’examen de l’offre de KKR pour plaire à certains actionnaires.
Il a aussi rejeté les spéculations selon lesquelles il était proche de KKR, et a exhorté le conseil à accorder au fonds basé à New York l’accès aux données de l’entreprise et à nommer des conseillers.
La déclaration publiée par TIM à l’issue d’une réunion du conseil d’administration de six heures ne mentionne pas l’octroi à KKR de l’accès aux données de TIM.