Le premier budget de Giorgia Meloni en tant que Présidente du conseil des ministres sera axé sur des mesures visant à soutenir les ménages et les entreprises face à la hausse des prix de l’énergie et sur la réduction de la charge fiscale pesant sur les salariés et les indépendants, ont déclaré des responsables gouvernementaux.
Le cabinet italien se réunira lundi à 20h30 pour examiner et approuver le projet de budget pour 2023, qui sera ensuite soumis au Parlement pour une validation avant la fin de l’année.
Les mesures, qui s’élèvent à plus de 30 milliards d’euros, seront financées à environ 70% par une augmentation du déficit budgétaire de l’année prochaine, qui passera à 4,5% du produit intérieur brut (PIB), contre 3,4% prévu en septembre.
Quelque trois milliards d’euros proviendront d’un impôt exceptionnel sur les bénéfices des entreprises du secteur de l’énergie qui ont profité de la flambée des prix du pétrole et du gaz, ont indiqué les responsables.
D’autres sources potentielles de financement reposent sur une taxe sur les livraisons à domicile pour aider les commerçants face à la concurrence d’Amazon, et une réduction des neuf milliards d’euros précédemment affectés au programme de lutte contre la pauvreté.
RALENTISSEMENT DE L’ÉCONOMIE
L’Italie dépensera plus de 21 milliards d’euros en 2023 pour aider les entreprises et les ménages à payer leurs factures d’électricité et de gaz, ont indiqué les responsables.
Environ cinq milliards d’euros devraient être consacrés à la réduction du « coin fiscal », soit la différence entre la somme versée par l’employeur et le salaire net que reçoit le travailleur.
L’économie italienne, qui connaît une inflation galopante, devrait ralentir fortement en 2023, avec une augmentation du PIB de seulement 0,6% après 3,7% en 2022, selon les dernières estimations du Trésor.
Giorgia Meloni prévoit également d’étendre le taux d’imposition de 15% pour les travailleurs indépendants à ceux dont le revenu annuel ne dépasse pas 85.000 euros, contre un plafond actuel de 65.000 euros. Elle souhaite aussi mettre en place une amnistie sur les arriérés d’impôts jusqu’à 1.000 euros datant d’avant 2016, l’une des mesures les plus controversées du projet de loi.
Le gouvernement envisage également d’abaisser l’âge de départ à la retraite pour que les Italiens puissent percevoir une pension à partir de 62 ans, à condition d’avoir cotisé pendant au moins 41 ans.