La taxe exceptionnelle imposée par le gouvernement italien aux groupes énergétiques n’a rapporté qu’environ 2 milliards d’euros, laissant le Trésor face à un manque à gagner potentiel de plusieurs milliards.
Le président du Conseil Mario Draghi a provisionné 52 milliards d’euros depuis janvier pour aider les ménages et les entreprises à faire face à la flambée des prix de l’énergie aggravée par la guerre en Ukraine.
Il entendait financer 10 à 11 milliards d’euros de cette enveloppe par le biais d’un prélèvement unique de 25% imposé aux groupes énergétiques qui ont bénéficié de la hausse des prix du pétrole et du gaz.
Dans le cadre de ce dispositif, les entreprises devaient verser un acompte de 40%, soit au total plus de 4 milliards d’euros, avant la fin du mois de juin.
Mais de nombreuses sociétés ont refusé de payer. Certaines se sont plaintes de ce prélèvement, affirmant que la volatilité des prix de l’énergie était pour elles aussi source de problèmes.
En réponse, Mario Draghi a approuvé le mois dernier une mesure pour majorer l’acompte de 30% s’il était payé avant le 31 août et de 60% ensuite.
Le Trésor estime pourtant avoir perçu moins d’un milliard d’euros à fin juin et seulement un milliard supplémentaire au 31 août, selon les sources.
Il étudie également les modifications à apporter à la taxe afin de réduire les risques de litige, plusieurs sociétés ayant déposé des recours.