La prévision d’un rebond de 4,1% de l’économie de la zone euro cette année présentée il y a trois semaines par la Banque centrale européenne est déjà compromise par la remontée des cas d’infections, qui oblige les gouvernements à retarder la réouverture des entreprises, estime Jens Weidmann, membre du Conseil des gouverneurs de la BCE.
« En raison de l’augmentation actuelle rapide du nombre de cas d’infection, il faudra peut-être plus de temps que prévu en mars pour que les mesures de protection soient assouplies », a-t-il dit à quelques journalistes mercredi soir pour publication jeudi.
« Dans ce cas, la prévision de croissance du PIB pour la zone euro en 2021 pourrait ne plus être tenable », a ajouté le président de la Bundesbank, la banque centrale nationale allemande.
Il a toutefois ajouté que le succès des campagnes de vaccination pouvait encore permettre à la région de rattraper le retard pris d’ici la fin de l’année.
Jens Weidmann a apporté son soutien, lors de la réunion de politique monétaire de mars de la BCE, à l’accélération des achats d’obligations de la banque centrale, l’un de ses principaux instruments de soutien au crédit et à l’économie, en dépit de l’accélération de l’inflation, jugée temporaire.
Il a estimé que la remontée récente des rendements obligataires allemands reflétait principalement l’amélioration des perspectives économiques aux Etats-Unis, tout en mettant en garde contre la possibilité que ce mouvement se traduise par une augmentation du coût du crédit pour les entreprises et les ménages de la zone euro