L’activité manufacturière dans la zone euro s’est de nouveau contractée en février mais la production a augmenté pour la première fois depuis mai dans un contexte d’amélioration dans les chaînes d’approvisionnement, selon les résultats définitifs de l’enquête de S&P Global auprès des directeurs d’achat publiés mercredi.
L’indice PMI manufacturier s’est établi en février à 48,5, conformément à l’estimation préliminaire, après 48,8 en janvier. Il reste cependant toujours en dessous de la barre des 50 séparant croissance de la contraction de l’activité.
Un indice mesurant la production, qui rentre dans la composition du PMI composite, attendu vendredi et considéré comme un bon indicateur de la santé économique globale, est ressorti à 50,1, contre 48,9 indiqué en première estimation.
« Une expansion, même marginale, de la production indiquée par les fabricants dans la zone euro en février est une bonne nouvelle car elle représente la première augmentation depuis mai dernier et une nouvelle amélioration de la tendance sous-jacente par rapport au creux observé en octobre », a déclaré Chris Williamson, chef économiste chez S&P Global.
« Le tableau plus positif de la production reflète avant tout une amélioration généralisée dans les chaînes d’approvisionnement, les livraisons de produits dans les usines s’accélérant en moyenne à un rythme jamais observé depuis 2009 », a-t-il ajouté.
Ce redressement dans l’approvisionnement a entraîné une nouvelle forte diminution des coûts auxquels sont confrontées les usines. L’indice des prix « intrants » a chuté à 50,9, son plus bas niveau depuis septembre 2020, contre 56,3 en janvier. L’indice des prix « extrants » est par contre resté élevé.
Un éventuel apaisement des pressions sur les prix pourrait être bien accueilli par les responsables de la Banque centrale européenne (BCE), soucieux de ramener l’inflation vers 2% à moyen terme.