L’Allemagne a accusé l’année dernière un déficit public de 189,2 milliards d’euros, le premier depuis 2013 et le plus important depuis la réunification du pays en 1990, en raison de la pandémie de COVID-19, a annoncé mercredi l’Office de la statistique.
La pandémie, qui a fait plus de 77.000 morts en Allemagne, a marqué la première économie d’Europe même si elle s’est montrée plus résistante que beaucoup ne le prévoyaient grâce à ses exportations vers la Chine.
Les dépenses publiques ont augmenté de 12,1% pour atteindre 1.700 milliards d’euros avec les mesures mises en place par le gouvernement pour compenser l’impact économique de plusieurs mois de confinement tandis que les recettes fiscales ont diminué de 3,5% pour atteindre 1.500 milliards d’euros, d’après les chiffres de Destatis.
Le ministre des Finances, Olaf Scholz, a promis le mois dernier de faire tout ce qui était nécessaire pour permettre à l’Allemagne de se sortir du ralentissement économique provoqué par le coronavirus.
Alors que le pays fait face à une troisième vague, le nombre de personnes ayant des horaires de travail réduits a toutefois diminué le mois dernier, grâce au secteur industriel, qui bénéficie de la vigueur des exportations, a indiqué mercredi l’institut Ifo.
En mars, 2,7 millions de salariés avaient des horaires réduits contre 2,9 millions un mois plus tôt, selon l’Ifo.
Les entreprises peuvent réduire les volumes horaires de leurs employés et obtenir des subventions pour les maintenir sur le marché du travail dans le cadre d’un programme gouvernemental destiné à éviter des licenciements en masse.