L’Allemagne est assurée d’entrer en récession si l’approvisionnement en gaz russe, déjà fragilisé, est complètement interrompu, a déclaré mardi la principale fédération industrielle du pays.
La BDI a revu à la baisse sa prévision de croissance pour cette année à 1,5% contre 3,5% prévu avant que n’éclate la guerre en Ukraine. Mais un arrêt total des livraisons de gaz russe rendrait une récession inévitable, a-t-elle ajouté.
De son côté, l’autorité fédérale allemande du marché du gaz, la Bundesnetzagentur, a déclaré qu’il n’était pas encore nécessaire de passer au stade le plus élevé des procédures d’urgence, qui conduirait à des mesures de rationnement touchant le secteur industriel afin d’assurer la continuité de livraison aux services d’intérêt vital et aux ménages.
« Je suis très favorable à une étude approfondie du moment le plus opportun pour passer au niveau d’alerte le plus élevé », a dit son directeur, Klaus Müller, à la radio BR.
L’Allemagne, qui dépendait à 55% de la Russie pour son approvisionnement en gaz avant l’invasion de l’Ukraine, a déjà activé le premier niveau d’alerte de son plan en trois phases pour faire face à la crise actuelle.
Elle est néanmoins censée reconstituer ses stocks pour atteindre l’objectif fixé par l’UE d’un remplissage de ses capacités à 80% d’ici octobre et 90% d’ici novembre, des objectifs déterminés au niveau de l’Union européenne.