L’Espagne va réduire les frais de connexion et taxer les bénéfices excédentaires réalisés sur les contrats de fourniture d’électricité nouvellement signés, a annoncé le gouvernement mardi dans le cadre d’un plan d’urgence visant à aider les entreprises et les ménages à faire face à la flambée des prix de l’énergie.
Le gouvernement espagnol a approuvé mardi le plan de 16 milliards d’euros de prêts à taux réduit et d’aides directes, qui comprend également des mesures visant à limiter la hausse des loyers et à stimuler l’emploi des jeunes et des femmes.
Madrid tente ainsi d’apaiser le mécontentement social déclenché par la hausse des prix de l’énergie, amplifiée par le conflit entre l’Ukraine et la Russie.
Lors de la présentation de ce paquet de mesures, qui devrait entrer en vigueur le 1er avril et durer trois mois, la ministre de l’Énergie, Teresa Ribera, a déclaré que l’Espagne dépenserait environ 2,5 milliards d’euros pour réduire les frais d’interconnexion pour les industries à forte consommation d’énergie.
A partir de 2023, le gouvernement encouragera les compagnies d’électricité à vendre de l’électricité à des entreprises de manière bilatérale et à contourner le marché de gros, dans le but de réduire les coûts, selon la ministre de l’Énergie.
Environ six milliards d’euros seront déboursés sous forme d’aides directes et de réductions d’impôts, tandis que les 10 milliards d’euros restants sont des prêts à taux bonifié.
Une grande partie de ce plan doit encore être approuvée par la Commission européenne.