Bonne nouvelle pour le gouvernement britannique : l’inflation a finalement renoué avec l’objectif de 2% de la Banque d’Angleterre (BoE) en mai, pour la première fois depuis près de trois ans, selon les chiffres officiels publiés mercredi.
Ce ralentissement de la hausse des prix, après des mois marqués par l’impact économique de la pandémie de COVID-19 et de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, devrait être accueilli avec soulagement par le Premier ministre Rishi Sunak à l’approche des élections législatives du 4 juillet. La Banque d’Angleterre, qui se réunit jeudi, pourrait également s’en féliciter.
Cependant, il est probable que cette embellie ne suffise pas à inverser la tendance. Les sondages d’opinion prédisent en effet une victoire du parti d’opposition travailliste aux élections, tandis que la BoE a d’ores et déjà indiqué qu’un retour de l’inflation à son objectif n’était pas en soi un motif suffisant pour baisser les taux d’intérêt.
Malgré ce ralentissement, qui s’avère plus important qu’en zone euro ou aux États-Unis, l’inflation au Royaume-Uni a tout de même grimpé d’environ 20% sur les trois dernières années. Cette flambée des prix a lourdement pesé sur le niveau de vie des citoyens, contribuant à la désaffection croissante envers le Parti conservateur de Rishi Sunak, accusé de ne pas en faire assez pour contrer la crise du pouvoir d’achat.