L’inflation britannique a contrecarré les attentes en restant stable à 2% en juin, s’éloignant des prévisions d’une légère décrue. Cette stagnation met en pause l’espoir d’un assouplissement monétaire imminent de la part de la Banque d’Angleterre (BoE), dont l’objectif est de maintenir l’inflation des prix à la consommation à 2%.
Les prix des services, dopés par la pression des salaires dans un contexte de marché du travail tendu, demeurent obstinément élevés à 5,7%. Cette persistance de l’inflation sous-jacente, loin des 5,1% anticipés, brouille les perspectives et suscite des interrogations sur la trajectoire future des prix.
Des signaux mitigés pour la BoE
La décision de la BoE sur les taux d’intérêt, prévue pour le 1er août, s’en trouve d’autant plus incertaine. D’un côté, les partisans d’une baisse des taux soulignent la nécessité de soutenir la reprise économique, d’autant plus avec l’arrivée au pouvoir du nouveau Premier ministre Keir Starmer et de sa ministre des Finances Rachel Reeves. Une telle mesure relancerait l’investissement et la consommation, dopant ainsi la croissance.
De l’autre côté, les défenseurs du statu quo mettent en garde contre les risques d’une inflation galopante. Le chef économiste de la BoE, Huw Pill, insiste sur la persistance des pressions inflationnistes, notamment salariales, et plaide pour une approche prudente. Maintenir les taux d’intérêt élevés permettrait de juguler l’inflation et d’ancrer les anticipations des agents économiques.
Des données attendues pour éclairer la décision
Les données sur les salaires, attendues pour jeudi, pourraient jouer un rôle déterminant dans la décision de la BoE. Une légère modération de la croissance des salaires renforcerait l’argument en faveur d’une baisse des taux, tandis qu’une nouvelle poussée haussière viendrait appuyer le maintien d’une politique restrictive.
Des marchés et des ménages britanniques attentifs
La décision de la BoE sera scrutée de près par les marchés financiers et les ménages britanniques. Une baisse des taux stimulerait le moral et l’investissement, tandis qu’un maintien des taux pourrait freiner la reprise économique et peser sur le pouvoir d’achat des ménages.
En résumé, l’inflation britannique stagne à 2% en juin, retardant possiblement l’assouplissement monétaire de la BoE. La décision de la banque centrale, prise en fonction des données salariales attendues et des pressions inflationnistes persistantes, sera déterminante pour l’orientation de l’économie britannique dans les mois à venir.