L’inflation dans la zone euro a été légèrement plus faible en mars qu’estimé initialement, montrent les chiffres définitifs publiés jeudi par Eurostat, mais elle reste à un niveau sans précédent dans l’histoire de la monnaie unique en raison de l’envolée des prix de l’énergie.
L’indice des prix à la consommation calculé aux normes européennes (IPCH) affiche une hausse de 7,4% en rythme annuel, contre +7,5% en première estimation, après +5,9% en février. Les économistes et analystes interrogés par Reuters s’attendaient à voir le chiffre initial confirmé.
Par rapport à février, les prix ont augmenté de 2,4%, contre +2,5% estimé initialement au début du mois.
Eurostat précise que l’évolution des prix de l’énergie a contribué à la hausse globale de l’indice à hauteur de 4,36 points de pourcentage sur un an, celle des prix des services à hauteur de 1,12 point et celle des prix de l’alimentation, des boissons, de l’alcool et du tabac à hauteur de 1,07 point.
Par rapport à mars 2021, les prix de l’énergie dans les 19 pays ayant adopté la monnaie unique affichent un bond de 44,4% et ceux des produits alimentaires non transformés une augmentation de 7,8%.
En excluant ces deux catégories, l’indice IPCH ressort en hausse de 3,2% sur un an, un chiffre qui reste nettement supérieur à l’objectif d’inflation de 2% que s’est fixé la Banque centrale européenne (BCE).
Celle-ci a annoncé la semaine dernière son intention de mettre fin au troisième trimestre à ses achats d’obligations sur les marchés et de commencer à relever ses taux d’intérêt « quelque temps » après pour favoriser le reflux de l’inflation.