Les signaux d’une baisse des taux directeurs de la BCE en juin s’intensifient. Philip Lane, l’économiste en chef de l’institution, a récemment déclaré que les données récentes, notamment la baisse de l’inflation des services et la croissance du PIB au premier trimestre, renforcent sa conviction que l’inflation reviendra à l’objectif de 2% d’ici mi-2025.
Cette perspective optimiste est partagée par les investisseurs. Un assouplissement monétaire en juin est désormais largement anticipé, bien que les incertitudes concernant les décisions au-delà de cette date persistent. En effet, le rythme de resserrement de la Réserve fédérale américaine (Fed) pourrait ralentir, créant un écart de taux d’intérêt entre les deux puissances économiques.
La BCE reste vigilante face à cet écart potentiel. Un euro affaibli et une inflation ravivée par cet écart pourraient limiter l’efficacité des actions de la banque centrale. Philip Lane a toutefois souligné que l’inflation des services, un point de préoccupation majeur, montre des signes d’apaisement, ce qui renforce la confiance dans la trajectoire de désinflation.
Malgré les progrès accomplis, la BCE continue de surveiller de près l’évolution des prix. L’institution s’attend à ce que l’inflation globale oscille autour de 2,4% sur un an pour la majeure partie de 2024, avant de redescendre sous ce seuil l’année suivante.
En résumé, les arguments en faveur d’une baisse des taux de la BCE en juin se consolident. La banque centrale reste prudente mais optimiste quant à la perspective d’une désinflation progressive, tout en restant attentive aux risques potentiels liés aux écarts de taux d’intérêt et à l’évolution de l’inflation des services.