La Banque d’Angleterre (BoE) a présenté jeudi un projet de vente d’obligations d’entreprises pour environ 200 millions de livres sterling (237 millions d’euros) par semaine à partir de septembre dans le cadre d’un processus de « resserrement quantitatif ».
La BoE a acheté pour près de 20 milliards de livres d’obligations d’entreprises non financières pour soutenir l’économie et stabiliser les marchés après le référendum sur le Brexit et la pandémie de COVID-19.
Son Comité de politique monétaire a annoncé en février qu’il avait demandé aux équipes de la banque centrale de concevoir un programme de cessions d’obligations d’entreprises. Ces cessions doivent s’achever début 2024.
« Les ventes seront progressives et adaptées aux conditions du marché, conformément aux instructions du Comité de politique monétaire visant à limiter les perturbations du fonctionnement du marché des obligations d’entreprises en livres sterling », a annoncé la BoE dans un communiqué.
Ce processus est distinct de celui visant à réduire son portefeuille d’obligations d’Etat de 80 milliards de livres en 2023, avec des réductions supplémentaires les années suivantes.
La banque centrale britannique ne réinvestira pas les capitaux issus de l’arrivée à échéance d’obligations et elle vendra pour environ 40 milliards de livres d’obligations d’Etat britanniques (gilts) au cours des 12 mois à compter de septembre.
Parmi les obligations d’entreprises détenues par la BoE figurent des titres émis par Apple, EDF ou encore Volkswagen.
La banque centrale prévoit d’organiser des ventes chaque mardi et mercredi à partir de la semaine du 19 septembre et ces opérations concerneront uniquement les obligations arrivant à échéance au plus tôt le 6 avril 2024. Les entreprises qui souhaitent racheter leurs propres titres directement auprès de la BoE pourront le faire à partir du 17 octobre.
Il n’y aura pas de vente d’obligations pendant les périodes calmes du marché, notamment entre le 8 décembre et le 9 janvier.