La Banque d’Angleterre (BoE) a annoncé ce jeudi une nouvelle réduction de son principal taux directeur, qui s’établit désormais à 4,75 %. Cette décision, bien qu’attendue par les marchés financiers, marque une étape importante dans l’ajustement de la politique monétaire britannique. Ce mouvement de baisse de 25 points de base a été décidé après une pause en septembre, signe que l’institution monétaire évalue soigneusement les conditions économiques avant d’intervenir.
Le comité de politique monétaire de la BoE a majoritairement soutenu cette réduction, avec un vote de 8 voix contre une en faveur de l’abaissement du taux. Cette large majorité souligne le consensus qui semble régner au sein de la BoE sur la nécessité d’un ajustement en réponse aux signaux économiques actuels. La décision vise à alléger le coût de l’emprunt pour les ménages et les entreprises, espérant ainsi soutenir une économie sous pression.
La trajectoire de la BoE a considérablement changé depuis la fin de l’année 2021, période à partir de laquelle elle a entamé une série de hausses de taux successives. Ces augmentations avaient pour objectif de contenir une inflation qui atteignait des niveaux alarmants, en partie sous l’effet des perturbations économiques mondiales et des tensions géopolitiques. Entre décembre 2021 et août 2023, la BoE a procédé à 14 hausses consécutives, faisant grimper le taux directeur à des niveaux élevés rarement observés.
Cependant, l’institution a amorcé un tournant en août 2024, en opérant sa première baisse de taux depuis le début de cette période de resserrement monétaire. La décision de ce jeudi s’inscrit dans cette même logique de relâchement prudent, suggérant que la BoE juge l’inflation suffisamment maîtrisée pour permettre un soutien accru à l’activité économique. La banque centrale semble adopter une posture équilibrée, veillant à ne pas fragiliser les efforts réalisés jusqu’à présent pour stabiliser les prix, tout en offrant un environnement plus favorable aux emprunteurs et investisseurs.
Ce nouvel abaissement pourrait également anticiper d’autres ajustements dans les mois à venir, si les indicateurs économiques britanniques montrent des signes de faiblesse persistante.