Le redressement de l’économie espagnole, qui a sombré dans la plus profonde récession de son histoire récente, sera plus lent que prévu, en raison de la résurgence des cas de contamination au coronavirus qui a pesé sur l’activité au troisième trimestre, a annoncé mercredi la Banque d’Espagne.
Celle-ci s’attend à ce que le produit intérieur brut (PIB) du pays progresse entre 13% et 16,6% sur la période après une contraction record de 18,5% au cours du deuxième trimestre. Malgré ce rebond, l’activité économique serait néanmoins inférieure de 9,5% à 12,3% aux niveaux enregistrés l’année dernière.
Les nouvelles prévisions de la Banque d’Espagne ont été établies suivant deux scénarios : l’un prévoit l’apparition de foyers localisés de contaminations au coronavirus, l’autre anticipe un confinement plus large.
Pour 2020, la banque centrale prévoit une contraction du PIB de l’Espagne comprise entre 10,5% à 12,6%, contre une précédente prévision de 11,6% établie en juin.
Pour 2021, le PIB espagnol devrait connaître une croissance entre 4,1% et 7,3%, en deçà de la précédente projection de la Banque d’Espagne à 9,1%.
« Il y a plus de risques de détérioration, et donc de finir en-dessous de la fourchette de nos prévisions économiques », a déclaré lors d’une conférence de presse Oscar Arce, économiste en chef de la Banque d’Espagne.