L’économie espagnole devrait croître de 2,2% au deuxième trimestre par rapport à janvier-mars grâce à l’augmentation de la demande intérieure induite par l’assouplissement des restrictions liées au COVID-19 et par la poursuite de la vaccination, a annoncé lundi la banque centrale du pays.
Après une contraction historique de 10,8% en 2020, le produit intérieur brut (PIB) de l’Espagne est attendu en hausse de 4,6% à 6,8% pour l’ensemble de l’année, selon les prévisions de la banque centrale espagnole dont le scénario central table sur une croissance de 6,2%, contre 6% dans ses précédentes prévisions publiées en mars.
Elle a également revu à la hausse sa prévision de croissance pour 2022, à 5,8% contre 5,3% pour les prévisions précédentes et à 1,8% pour 2023, contre 1,7%.
« La reprise de l’activité s’est nettement intensifiée au cours du deuxième trimestre de l’année, en lien avec l’évolution plus favorable de la pandémie », indique la Banque d’Espagne dans son rapport, tout en précisant que l’incertitude reste élevée.
Elle anticipe également un rebond alimenté par le secteur des services et la consommation, grâce en partie à l’épargne accumulée par les ménages espagnols et qui sera soutenu par une reprise progressive du marché du travail et la mise en oeuvre de programmes pour les entreprise financés par l’Union européenne.
Faute de lisibilité sur la saison estivale à venir, la banque centrale espagnole ne s’attend pas à ce que l’économie nationale, très dépendante du tourisme, revienne à son niveau d’avant-crise d’ici fin 2022.
L’économiste en chef, Oscar Arce, a repoussé de 2022 à 2023 un retour à un niveau d’avant la pandémie du nombre de voyageurs internationaux.