La Banque de France a dévoilé son nouveau point de conjoncture le 13 janvier. Malgré un rebond partiel, l’activité de l’économie française s’est contractée de 4 % en fin d’année 2020.
L’économie française s’est contractée de 4 % au quatrième trimestre 2020, estime la Banque de France dans un point de conjoncture publié mercredi 13 janvier. Le rebond partiel de l’activité constaté en décembre 2020 après la levée du confinement n’a pas suffi à compenser l’impact de la crise sanitaire. Au regard de ces données, la banque centrale maintient sa prévision d’un recul de 9 % du produit intérieur brut (PIB) de la France sur l’ensemble de 2020.
L’économie française a évolué en décembre à un niveau inférieur de 7 % à celui qui était le sien avant la pandémie de Covid-19, estime la Banque de France en se basant sur l’enquête qu’elle a menée entre le 21 décembre et le 7 janvier auprès de 8 500 entreprises. Pour rappel, cette perte d’activité s’élevait à -17 % en mai et à -11 % en novembre.
Légère progression pour l’industrie
« L’amélioration concerne principalement le secteur des services, qui avait été le plus affecté par le nouveau confinement. Cependant, l’activité demeure extrêmement dégradée dans l’hébergement et la restauration. L’industrie a connu une légère progression. L’activité a été stable dans le bâtiment, proche de son niveau d’avant-crise », observe la Banque de France.
Selon la Banque de France, le taux d’utilisation des capacités de production a augmenté d’un point pour atteindre 74 % en moyenne en décembre (contre 79 % avant la crise). « L’amélioration est sensible dans l’industrie chimique (de 77 % à 82 %) et dans le secteur des produits informatiques, électroniques et optiques (de 73 à 76 %). En revanche, le taux d’utilisation des capacités de production enregistre un tassement dans l’automobile (de 69 % à 68 %) et dans l’aéronautique et les autres transports (de 65 % à 64 %) », lit-on dans le point de conjoncture.
La Banque de France s’attend à une stabilité de l’activité en janvier, aussi bien dans l’industrie que dans les services et le bâtiment. La perte de PIB resterait donc aux alentours de 7 %.