La Banque de France a revu mardi à la baisse ses prévisions de croissance pour l’économie française en 2022 et 2023 en raison de la guerre en Ukraine et des tensions sur les marchés des matières premières.
Dans ses projections macro-économiques, la Banque de France dit désormais prévoir une croissance du PIB de 2,3% cette année contre +3,4% précédemment et une croissance de 1,2% en 2023 contre +2,0% précédemment.
En 2024, la croissance devrait s’établir à 1,7%, d’après ses prévisions.
Pour la Banque de France, la guerre en Ukraine devrait coûter à l’économie française l’équivalent de plus de deux points de croissance sur la période 2022-2024.
Si les pays européens décidaient d’imposer un embargo sur le gaz russe, l’économie française ne connaîtrait qu’une croissance de 1,5 % cette année, suivie d’une contraction de 1,3 % en 2023 avant de renouer avec la croissance en 2024 avec un taux de 1,3 %.
Dans une interview au Figaro, François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France, juge toutefois que ce scénario paraît « aujourd’hui moins probable ».
François Villeroy de Galhau souligne aussi que l’activité économique a semblé résiliente: « la consommation des ménages, tout comme l’investissement des entreprises, résistent ».
Bien que la France ait un niveau d’inflation inférieur au reste de la zone euro, il estime que l’inflation en France est « nettement trop forte ».
« La hausse des prix ne concerne plus seulement l’énergie et s’est largement diffusée à d’autres secteurs: la politique monétaire doit alors agir », déclare François Villeroy de Galhau.
La Banque de France table sur une inflation en France à 5,6% cette année et à 3,4% en 2023.