L’économie française devrait connaître une croissance légèrement supérieure aux attentes initiales au troisième trimestre, selon les dernières estimations de la Banque de France (BdF) publiées mardi. Cette révision à la hausse s’explique principalement par une accélération de l’activité industrielle en septembre et par l’impact positif des Jeux Olympiques sur le secteur des services en août.
Toutefois, l’institution met en garde contre un contexte économique incertain, marqué par la crise politique actuelle, les incertitudes liées aux politiques économiques du nouveau gouvernement et la situation internationale tendue.
Les Jeux Olympiques, un coup de pouce temporaire
Les Jeux Olympiques de Paris ont indéniablement stimulé l’économie française, notamment dans les secteurs de l’hôtellerie, de la gestion d’événements et de la sécurité. Cet effet a toutefois commencé à s’atténuer en septembre, avec un ralentissement de l’activité dans certains secteurs liés aux loisirs.
Un contexte politique et économique incertain
La formation du nouveau gouvernement et les tensions politiques qui en découlent pèsent sur la confiance des entreprises et des ménages. De plus, les incertitudes liées aux politiques économiques et budgétaires à venir ainsi que la situation internationale tendue assombrissent les perspectives pour les prochains mois.
Des disparités sectorielles
Si l’industrie devrait maintenir un bon rythme d’activité en octobre, certains secteurs des services, comme l’emploi temporaire et les loisirs, pourraient connaître un ralentissement. Le secteur de la construction, quant à lui, reste fragile, avec des carnets de commandes faibles.
Des difficultés de recrutement persistantes
Les difficultés de recrutement persistent, bien qu’elles aient légèrement diminué. Près d’un tiers des entreprises interrogées signalent toujours des difficultés à trouver du personnel.
Perspectives à moyen terme
L’Insee, l’institut national de la statistique, prévoit une croissance de 1,1% pour l’ensemble de l’année 2024, un chiffre identique à celui de 2023. Toutefois, l’institut anticipe une contraction de l’activité au quatrième trimestre, en raison notamment des incertitudes liées à la situation politique.
En résumé, la Banque de France se montre légèrement plus optimiste pour le troisième trimestre, mais souligne les nombreux défis auxquels l’économie française est confrontée. Les prochains mois seront déterminants pour évaluer l’impact des politiques économiques du nouveau gouvernement et les conséquences de la crise internationale.