La croissance de l’économie française devrait ralentir lors du troisième trimestre pour s’établir autour de 0,3%, dans un contexte marqué par les incertitudes sur la consommation des ménages dans un contexte de crise énergétique et d’inflation marquée, estime la Banque de France (BdF) dans son dernier point de conjoncture, publié jeudi.
La prévision de la banque centrale française d’un ralentissement de la croissance française pour la période juillet-septembre, après la progression plus marquée que prévu du produit intérieur brut (PIB) au deuxième trimestre (+0,5%) va dans le même sens que les anticipations de l’Insee.
L’institut national de la statistique a fait savoir jeudi qu’il tablait sur une croissance de 0,2% de l’économie française au troisième trimestre, avant qu’elle ne tombe à zéro sur les trois derniers mois de l’année.
Selon l’enquête de conjoncture mensuelle de la Banque de France, menée fin août-début septembre, les quelque 8.500 chefs d’entreprise interrogés s’inquiètent davantage de la flambée des prix de l’énergie et du risque d’éventuels rationnements à venir, ainsi que d’une évolution possible de la consommation des ménages dans le contexte inflationniste actuel.
En revanche, les difficultés d’approvisionnement se tassent pour le quatrième mois consécutif, même si elles restent élevées dans l’industrie (51% en août, après 57% en juillet) et le bâtiment (43% en août, après 48% en juillet), souligne la Banque de France.
Les difficultés de recrutement, toujours à un niveau élevé, n’ont pas significativement évolué: 57% des dirigeants d’entreprise interrogés étaient toujours confrontés à de tels problèmes en août (contre 58% en juillet).