L’inflation dans la zone euro pourrait chuter plus rapidement que prévu cette année, car la croissance économique restera anémique, selon deux enquêtes publiées vendredi par la Banque centrale européenne (BCE).
L’inflation en 2024 pourrait s’établir à 2,4% en moyenne sur l’année, contre 2,7% prévus dans la précédente enquête et 2,7% anticipés par les équipes de la BCE dans leurs dernières projections économiques, selon une enquête de la BCE réalisée auprès d’économistes.
En 2025, l’inflation pourrait s’établir à 2,0%, conformément à l’objectif de la BCE, contre 2,1% attendus précédemment.
Cette révision à la baisse est cohérente avec les conclusions d’une autre enquête de la BCE, réalisée auprès d’entreprises.
« Les entreprises interrogées ont indiqué que la croissance des prix de vente est restée modérée au quatrième trimestre 2023, et qu’une nouvelle détente est attendue à court terme », a déclaré la BCE.
Les deux enquêtes succèdent à la dernière décision de politique monétaire de la BCE, annoncée jeudi.
L’enquête réalisée auprès d’économistes montre que ceux-ci s’attendent à une croissance anémique en 2024, le PIB ne progressant que de 0,6% contre 0,9% attendu précédemment. En 2025, la croissance est vue à 1,3%, contre 1,5% précédemment.
Ces perspectives de plus en plus pessimistes sont confirmées par l’enquête auprès des entreprises.
« Les entreprises continuent de s’attendre à une stagnation ou une légère contraction de l’activité au quatrième trimestre 2023, avec peu ou pas de reprise attendue au premier trimestre 2024 », a déclaré la BCE.
Les entreprises ont déclaré qu’elles s’attendaient à un ralentissement du marché de l’emploi en raison d’une incertitude persistante et de la nécessité croissante de maîtriser les coûts.
À plus long terme, jusqu’en 2028, l’enquête auprès des économistes montre que ceux-ci s’attendent à une inflation à 2,0%, contre une prévision précédente à 2,1%.