Les autorités de supervision au sein de la Banque centrale européenne (BCE) se concentreront cette année sur les créances douteuses des banques de la zone euro car certains établissements ne disposent pas de provisions suffisantes ou tardent à reconnaître le problème, a déclaré mercredi l’institut de Francfort.
Dans son rapport annuel d’évaluation du secteur, la BCE estime que les banques de la zone euro disposent en général de bien plus de fonds propres que nécessaire et que la hausse des taux d’intérêt a permis de compenser l’impact économique lié à la guerre en Ukraine.
La BCE note toutefois que 24 banques « n’ont pas répondu aux attentes en matière de couverture des crédits non productifs » et les invite à s’y atteler cette année.
La banque centrale dit également avoir constaté des « insuffisances persistantes en matière de contrôle des risques », notamment dans la manière dont les banques classent les créances susceptibles d’être en défaut.
« Les banques doivent remédier aux faiblesses persistantes, notamment dans le cadre du contrôle des risques et de la gouvernance, et évaluer l’évolution de la situation de manière prudente », a déclaré Andrea Enria, responsable de la supervision du secteur au sein de la BCE.
Société Générale, qui publiait ses comptes financiers ce mercredi, a indiqué que son résultat était ressorti en repli de 35% en raison des provisions pour risque de crédit qui ont été multipliées par près de cinq entre octobre et décembre dans un environnement économique incertain.