La croissance des prêts aux entreprises de la zone euro a ralenti en janvier pour le troisième mois consécutif, tandis que les dépôts en numéraire ont reculé pour la première fois en raison des hausses rapides des taux des banques centrales, montrent les données de la Banque centrale européenne (BCE) publiées lundi.
La croissance des prêts aux entreprise est passée à 6,1% en janvier, après 6,3% le mois précédent, tandis que celle du crédit aux ménages a ralenti à 3,6% contre 3,8%.
L’indice M1 de la BCE (le montant des pièces et billets en circulation et des dépôts à vue), qui constitue un bon indicateur avancé de l’activité future, a diminué de 0,7%, ce qui constitue le premier chiffre négatif jamais enregistré.
« Les efforts de resserrement ont un effet évident sur la masse monétaire et les emprunts du secteur privé, ce qui aura un impact modérateur sur la croissance économique et l’inflation en 2023 », a déclaré Bert Colijn, économiste chez ING.
Une enquête antérieure de la BCE a montré que les banques avaient déjà resserré l’accès au crédit au quatrième trimestre, au plus fort depuis la crise de la dette de l’Union européenne il y a dix ans, en prévoyant des politiques de prêt encore plus restrictives pour le nouveau trimestre qui sera clôturé au 31 mars.
Le flux mensuel des prêts aux entreprises n’a atteint que 2 milliards d’euros, mais il s’agit d’une amélioration par rapport aux -25 milliards d’euros enregistrés en décembre.
Le taux de croissance annuel de la masse monétaire M3, qui reflète les liquidités en circulation dans l’économie de la zone euro, a ralenti à 3,5% contre 4,1% en décembre.