Un cadre du parti au pouvoir en Russie a proposé de nationaliser les usines d’entreprises étrangères fermées depuis le début de ce que le Kremlin appelle une « opération militaire spéciale » en Ukraine.
De nombreuses multinationales, du constructeur automobile japonais Toyota au géant américain des articles de sport Nike en passant par l’enseigne suédoise de meubles Ikea, ont annoncé l’arrêt de leurs activités en Russie depuis le début de l’offensive russe le 24 février.
Dans un communiqué publié lundi soir sur le site de Russie unie, le secrétaire du comité central du parti, Andreï Tourchak, déclare que l’arrêt de ces activités constitue un acte de « guerre » visant les citoyens russes. Le communiqué cite les noms des groupes agroalimentaires finlandais Fazer, Valio et Paulig.
« Russie unie propose de nationaliser les sites de production des entreprises qui annoncent leur retrait et l’arrêt de leur production en Russie pendant l’opération spéciale en Ukraine », a ajouté Andreï Tourchak.
« Il s’agit d’une mesure extrême mais nous ne tolérerons pas d’être poignardés dans le dos et nous protégerons notre peuple. Il s’agit d’une véritable guerre, pas contre la Russie dans son ensemble mais contre nos citoyens », poursuit-il. « Nous prendrons des mesures de représailles fermes en accord avec les lois de la guerre. »
Fazer et Valio n’ont pas souhaité commenter ces déclarations. Paulig n’a pas répondu.
Fazer, qui produit du chocolat, du pain et des pâtisseries, exploite trois usines à Saint-Pétersbourg et une à Moscou qui emploient environ 2.700 personnes au total.
Valio possède une usine de fromage et compte 400 salariés, contre 200 pour Paulig, qui détient une usine de torréfaction de café sur le sol russe.
La semaine dernière, la Finlande, qui n’est pas membre de l’Otan et partage une frontière de plus de 1.300 kilomètres avec la Russie, a annoncé le renforcement de sa coopération avec les Etats-Unis en matière de défense.