La Russie a adopté vendredi un décret interdisant aux investisseurs originaires de pays « inamicaux » de vendre les participations qu’ils possèdent dans des projets liés au secteur de l’énergie ou dans des banques, ce jusqu’à la fin de l’année.
Les pays occidentaux et leurs alliés ont imposé des sanctions à la Russie depuis son invasion de l’Ukraine en février dernier. Moscou a alors pris des mesures pour empêcher les entreprises occidentales de se retirer de Russie, saisissant parfois leurs actifs.
Ce nouveau décret, signé par le président russe Vladimir Poutine et publié vendredi, interdit aux investisseurs de pays ayant imposé des sanctions à la Russie de vendre les actifs qu’ils possèdent, entre autres, dans des banques, des entreprises produisant des équipements pour le secteur de l’énergie ou des projets en lien avec la production de pétrole, de gaz, de charbon et de nickel.
Vladimir Poutine pourrait accorder une dérogation spéciale dans certains cas pour que des transactions puissent avoir lieu, selon le décret.
Le gouvernement et la banque centrale russes devraient préparer une liste de banques à soumettre à l’approbation du Kremlin.
L’interdiction couvre la quasi-totalité des grands projets financiers et énergétiques dans lesquels des investisseurs étrangers détiennent encore des participations, notamment le projet pétrolier et gazier Sakhaline-1.
Le président russe a signé jeudi un décret qui lui permet de prendre le contrôle total du projet gazier et pétrolier Sakhaline-2, dans l’Extrême-Orient russe.
Le nouveau décret n’inclut pas le projet Sakhaline-2.