Le Brexit pèsera plus sur l’économie britannique que sur l’Union européenne d’environ 0,5 point de PIB d’ici fin 2022 mais il se traduira par un impact plus de quatre fois supérieur pour le Royaume-Uni, a estimé jeudi la Commission européenne.
La Grande-Bretagne a formellement quitté l’Union européenne le 31 janvier 2020 mais une période de transition, qui a pris fin le 31 décembre dernier, en a gelé les effets, le temps que les deux camps s’accordent sur leurs relations futures.
« Pour l’UE, en moyenne, la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne aux conditions de l’accord de libre-échange devrait générer une perte de production d’environ 0,5 point de PIB d’ici la fin de 2022, et d’environ 2,25 points pour le Royaume-Uni », déclare l’exécutif européen dans ses prévisions économiques d’hiver.
L’accord commercial conclu in extremis, le 24 décembre, entre Londres et Bruxelles porte sur les biens, les services, les investissements, la concurrence, les subventions, la transparence fiscale, le transport aérien et routier, l’énergie et l’environnement, la pêche, la protection des données et la coopération en matière de sécurité.
Pour ce qui est du commerce des marchandises, l’accord maintient l’absence de droits de douane et de quotas sur tous les produits conformes aux règles d’origine, un cadre nettement plus favorable que celui de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
« Par rapport au scénario envisagé sur les bases des règles de l’OMC, modélisé dans les prévisions de l’automne, l’accord de libre-échange entre le Royaume-Uni et l’Union européenne réduit cet impact négatif pour l’UE en moyenne d’environ un tiers et pour le Royaume-Uni d’environ un quart », a précisé la Commission.
L’exécutif européen a par ailleurs souligné que même en l’absence de droits de douane et de quotas sur les marchandises, des barrières non tarifaires importantes sur le commerce des marchandises et des services demeuraient.
« En résumé, même si l’accord de libre-échange améliore la situation comparé à une solution sans accord commercial entre l’UE et le Royaume-Uni, cet accord ne peut pas rivaliser avec les bénéfices obtenus dans le cadre d’une adhésion à l’UE », a déclaré la Commission.