Les dirigeants des pays du G7 tiennent des discussions « très constructives » sur un éventuel plafonnement des prix du pétrole russe, a déclaré samedi un responsable allemand à la veille de l’ouverture du sommet du Groupe des Sept.
Les dirigeants des Etats-Unis, de l’Allemagne, de la France, de la Grande-Bretagne, de l’Italie, du Canada et du Japon se réuniront dimanche lors d’un sommet de trois jours à Schloss Elmau, un hôtel de luxe situé dans les montagnes bavaroises, pour tenter d’accroître la pression sur la Russie, dont l’invasion de l’Ukraine a déclenché des phénomènes de pénuries alimentaires et énergétiques.
La guerre en Ukraine et les perspectives économiques mondiales devraient également figurer à l’ordre de jour de ce sommet.
Washington, Ottawa et Londres ont déjà interdit les importations de pétrole russe, et Bruxelles a décidé d’un embargo qui sera totalement appliqué à la fin de 2022.
Ces embargos pourraient toutefois être moins efficaces que prévu, Moscou continuant à profiter des revenus issus de la vente de ses produits pétroliers, la flambée des prix de l’énergie compensant la baisse de ses volumes d’exportations.
Un plafonnement des prix pourrait résoudre ce dilemme tout en évitant de restreindre davantage l’offre pétrolière et d’alimenter l’inflation, selon les responsables, mais pour qu’il fonctionne, il faut que les gros importateurs comme l’Inde et la Chine y adhèrent.
« Nous sommes sur la bonne voie pour parvenir à un accord », a estimé le responsable allemand.
Les dirigeants du G7 discuteront également de la nécessité d’associer les objectifs climatiques au besoin de certains pays de recourir à l’exploration de nouveaux gisements de gaz, l’Europe s’efforçant de sortir de sa dépendance vis à vis du gaz russe.