Le gouvernement britannique a dit s’attendre mardi, en accord avec Bruxelles, à une prolongation du moratoire sur les contrôles de certains produits alimentaires entre la Grande-Bretagne et l’Irlande du Nord, qui doit expirer mercredi.
« Nous nous attendons à un accord rapide sur une prolongation du moratoire des contrôles sur la viande transformée et en des termes acceptables pour le Royaume-Uni », a déclaré un porte-parole du Premier ministre Boris Johnson.
Le gouvernement britannique a demandé le 18 juin dernier à l’Union européenne la possibilité de prolonger ce moratoire de trois mois, jusqu’au 30 septembre.
Lundi, le vice-président de la Commission européenne chargé du Brexit, Maros Sefcovic, s’est dit confiant de trouver une solution.
Bruxelles n’autorise pas les importations de viande émincée ou préparée en provenance de pays tiers, ce qu’est devenu le Royaume-Uni en quittant le bloc communautaire en janvier dernier.
Mais en vertu du protocole nord-irlandais négocié entre Bruxelles et Londres pour l’après-Brexit, l’Irlande du Nord est toujours intégrée au marché unique européen pour les produits alimentaires, une mesure destinée à éviter le rétablissement d’une frontière physique entre la République d’Irlande et la province britannique.
Ce protocole nord-irlandais prévoit du même coup des contrôles sur certaines marchandises transitant entre la Grande-Bretagne et l’Irlande du Nord, mais le Premier ministre britannique Boris Johnson a unilatéralement prolongé jusqu’au 30 juin une période de grâce afin selon lui d’éviter des pénuries dans les supermarchés nord-irlandais et des tensions communautaires dans la province.