Le gouverneur de la Banque d’Angleterre (BoE), Andrew Bailey, a estimé mercredi qu’il existait « très clairement » un risque que l’inflation élevée s’ancre dans l’économie britannique si la hausse des prix se répercutait sur les salaires, entraînant une spirale inflationniste.
« Ce n’est pas seulement la fixation des salaires, c’est aussi celle des prix (…) les deux », a déclaré Andrew Bailey devant la commission parlementaire au Trésor britannique. « Il y a très clairement un risque d’accélération de l’inflation (…) qui provient des effets de second tour. »
La BoE a relevé son principal taux à 0,5% au début du mois mais quatre de ses neuf membres ont voté pour une hausse plus marquée, à 0,75%.
L’inflation britannique a atteint en janvier son plus haut niveau en près de 30 ans, à 5,5% sur un an, et la BoE s’attend à ce qu’elle culmine à environ 7,25% en avril lorsqu’une augmentation de 54% des tarifs réglementés de l’énergie pour les ménages prendra effet.
Les investisseurs tablent sur une nouvelle hausse du taux directeur de la BoE de 25 points de base lors de la réunion de mars, puis sur une autre en mai.
Andrew Bailey a par ailleurs souligné que les membres du Comité de politique monétaire n’avaient pas de désaccord majeur sur le niveau que doivent atteindre les taux à terme même s’ils se sont montrés divisés ce mois-ci sur le rythme des relèvements à adopter.