Le secteur boursier bancaire européen est orienté en forte baisse lundi en matinée pour la deuxième séance consécutive, toujours affectée par les déboires de SVB Financial Group malgré les mesures annoncées par les autorités pour limiter l’impact de cet effondrement.
Vers 09h30 GMT, l’indice Stoxx 600 des banques plonge de 5,48%, à un creux de plus de sept semaines, après avoir déjà perdu 3,8% vendredi. Il accuse la plus forte baisse sectorielle, avec Commerzbank (-11,92%) en tête des replis.
Credit Suisse (-9,09%), Banco BPM (-7,09%), Virgin Money(-7,14%), Danske Bank (-4,5%), Intesa Sanpaolo (-5,46%) figurent également parmi les plus importantes baisses du secteur.
A Paris, BNP Paribas cède 4,13%, Société générale 4,11% et Crédit agricole 3,68%.
Face à la menace d’un retrait des dépôts des clients, la Réserve fédérale américaine (Fed) s’est engagée à mettre à disposition des fonds, via un nouveau programme de financement bancaire, pour les établissements qui en auraient en besoin.
En France, le ministre des Finances Bruno Le Maire a assuré qu’il n’y avait pas d' »alerte spécifique » sur le secteur dans l’Hexagone, tandis que le Royaume-Uni a dit vouloir « éviter les dommages » liés à la chute de SVB Financial Group qui opère sous le nom de Silicon Valley Bank (SVB).
Piégée par le relèvement accéléré des taux d’intérêt aux Etats-Unis, SBV s’est effondré en Bourse la semaine dernière après une augmentation surprise de capital destinée à combler une perte de 1,8 milliard de dollars, consécutive à la cession d’un portefeuille obligataire.
Selon les analystes de Citigroup, les problèmes auxquels sont confrontés SVB représentent un risque très limité pour les banques européennes.
« Les banques européennes ont moins de concentration de dépôts, enregistrent toujours des flux de dépôts relativement sains, opèrent avec d’importants portefeuilles de liquidités et restent bien capitalisées », écrit Citigroup.