Les Bourses européennes, à l’exception de Londres, ont terminé en hausse jeudi et Wall Street évoluait également dans le vert à la mi-séance, les solides résultats des entreprises prenant le pas sur les craintes liées à l’inflation et aux anticipations d’un durcissement monétaire aux Etats-Unis.
À Paris, le CAC 40 a fini sur un gain de 0,3% à 7.194,16 points. Le Footsie britannique a en revanche perdu 0,06%. Le Dax allemand a pris 0,65%.
L’indice EuroStoxx 50 a avancé de 0,73%, le FTSEurofirst 300 0,51% et le Stoxx 600 0,51%.
Les dernières données de Refinitiv montrent que les entreprises du Stoxx 600 devraient dégager sur le trimestre clos fin décembre un bénéfice en hausse de 48,6% sur un an.
Aux Etats-Unis, Refinitiv s’attend à ce que les entreprises composant l’indice S&P-500 affichent sur la période octobre-décembre un bénéfice en hausse de 23,1% sur un an.
Les places d’actions profitent également des mesures d’assouplissement monétaire annoncées ce jeudi par la Banque populaire de Chine, dont la politique s’inscrit actuellement à contre-courant de celle de la Réserve fédérale américaine qui se réunit la semaine prochaine.
Le niveau élevé de l’inflation reste cependant un sujet de préoccupation pour les investisseurs en Europe et aux Etats-Unis.
La hausse des prix à la consommation en zone euro a été confirmée, conformément aux attentes, à 5% sur un an en décembre, un niveau inédit.
Selon le compte rendu publié jeudi de la réunion de décembre de la Banque centrale européenne, les membres de son conseil des gouverneurs ont noté un risque que l’inflation se maintienne au-delà de l’objectif de l’institution et ont fait valoir que la banque centrale devait être ouverte à un resserrement aussi bien qu’à un assouplissement de sa politique monétaire.
La banque centrale de Norvège a, pour sa part, annoncé jeudi qu’elle pourrait relever son taux directeur en mars pour accompagner la reprise de l’économie.
VALEURS EN EUROPE
En Europe, le compartiment des nouvelles technologies (+1,4%), chahuté dans les dernières séances par la remontée des rendements obligataires, a nettement rebondi. De l’autre côté du spectre, celui de l’énergie, seul secteur dans le rouge, a cédé 0,4% après pratiquement un mois de rallye.
A Paris, Vivendi (+1,4%) et Valneva (+19,7%) ont soutenu la tendance, le premier en profitant du conseil à l' »achat » sur la valeur de Goldman Sachs et le second d’une annonce du laboratoire selon laquelle son candidat vaccin contre le COVID-19 montre une neutralisation du variant Omicron du coronavirus.
Côté baisse, le constructeur ferroviaire Alstom a abandonné 1,1% malgré un chiffre d’affaires en hausse de 11% sur neuf mois.
Plus forte baisse du Stoxx 600, Soitec a chuté de 18,2% après l’annonce de la nomination de Pierre Barnabé, actuellement cadre dirigeant chez Atos, à la tête du fabricant de matériaux semi-conducteur, en remplacement de Paul Boudre.
A Londres, le groupe de livraison de repas Deliveroo (+1,4%) a été porté par la hausse de ses commandes au quatrième trimestre.
Dans les fusions-acquisitions, Unilever a reculé de 0,5% après avoir annoncé qu’il ne relèverait pas son offre pour la branche de santé grand public de GlaxoSmithKline (-1,7%).
A Francfort, Puma a avancé de 1,2% à la faveur de résultats trimestriels préliminaires meilleurs que prévu malgré des problèmes sur les chaînes d’approvisionnement.
A WALL STREET
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones avance de 1,14%, le Standard & Poor’s 500 de 1,3% et le Nasdaq de 1,8% à la faveur des solides résultats des entreprises.
American Airlines, qui a publié une perte moins importante que prévu, gagne 0,5% tandis que le compartiment du transport aérien prend 1,67%.
Travelers Companies bondit pour sa part de 5,6% à la faveur d’un bénéfice par action trimestriel meilleur que prévu.
Le parapétrolier Baker Hughes, en hausse de 4,9%, a publié un bénéfice ajusté au titre du quatrième trimestre contre une perte nette sur la même période il y a un an.
Le compartiment technologique (+1,7%) se ressaisit également avant les résultats de Netflix (+1,3%) à la clôture de Wall Street.
CHANGES
Sur le marché des changes, le dollar est stable face à un panier de devises internationales de référence, les rendements obligataires aux Etats-Unis reprenant leur souffle après un pic de deux ans atteint mercredi.
L’euro recule légèrement à 1,1332 mais reste sous la barre des 1,14 dollar franchie la semaine dernière.
TAUX
Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans gagne un point à 1,8379% après avoir touché la veille 1,902% dans la perspective d’une accélération du durcissement de la politique de la Fed aux Etats-Unis.
En Europe, le rendement du Bund allemand à dix ans, qui était passé mercredi en séance au-dessus de zéro pour la première fois depuis mai 2019, a cédé jeudi 1,6 point à -0,025%. Son équivalent français de même échéance s’est contracté également de 1,6 point à 0,363%.
PÉTROLE
Le marché du pétrole continue de progresser malgré le sommet depuis octobre 2014 atteint mercredi.
La baril de Brent prend 0,71% à 89,08 dollars et celui de brut américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,79% à 87,65 dollars.