Les Bourses européennes ont terminé en baisse lundi, des données économiques ayant confirmé que l’activité économique ralentissait en zone euro et aux Etats-Unis sous la pression du resserrement monétaire des banques centrales.
À Paris, le CAC 40 a perdu 0,18% à 7.386,7 points, le Dax allemand a reculé de 0,41% et le Footsie britannique a perdu 0,06%.
L’indice EuroStoxx 50 a terminé la séance sur une baisse de 0,02%, le FTSEurofirst 300 a reculé de 0,23% et le Stoxx 600 de 0,21%.
Les données d’activité publiées lundi ont confirmé que le ralentissement de l’inflation se ferait probablement au prix de la croissance.
L’activité manufacturière poursuit sa contraction en Europe, ont montré les indicateurs PMI, tandis que l’ISM manufacturier a surpris par sa faiblesse aux Etats-Unis.
Alors que l’activité ralentit, les investisseurs ne s’attendent plus à une pause, voire une baisse, des taux directeurs de la Fed, le taux terminal anticipé par les marchés retrouvant ses niveaux les plus hauts depuis mars, selon des données Fedwatch.
Les indicateurs économiques américains attendus cette semaine, qui porteront sur les marchés du travail et l’ISM des services, seront clé pour évaluer la trajectoire de la politique monétaire, ce qui pousse les investisseurs à la prudence.
« L’indice ISM indique que le secteur est en récession, tandis que (…) les services sont confrontés à de nombreux vents contraires, dont la reprise des remboursements des prêts étudiants (qui limiteront le revenu disponible des consommateurs) », expliquent les stratégistes ING.
ING rappelle que la dégradation des données ISM constitue un indicateur avancé de récession.
VALEURS
Casino, en recul de 3,3%, a affiché la pire performance du SBF120 même si le titre a limité la casse après avoir perdu jusqu’à 20% plus tôt en séance. Le groupe a indiqué lundi qu’il allait demander dans les prochains jours « des délais de grâce » auprès du tribunal de commerce afin d’éviter un défaut de paiement sur sa dette pendant la période de conciliation avec ses créanciers.
CGG a progressé de 5,6%, en tête du SBF120, après que la société française de services géophysiques a annoncé que sa filiale Sercel a obtenu des contrats au Moyen-Orient.
Atos (+0,96%) a annoncé lundi être entré en négociations exclusives avec Schneider Electric (-1,96%, en queue du CAC 40) pour la vente d’EcoAct et de l’ensemble de ses filiales, une opération qui lui pourrait lui permettre d’achever son programme de cessions d’actifs non stratégiques.
AstraZeneca (-8%) a chuté après avoir dévoilé les résultats d’un essai thérapeutique sur le cancer du poumon jugé décevant.
L’annonce d’une baisse de l’offre de pétrole russe et saoudien en août a soutenu le secteur du pétrole et gaz (+1,6%) tandis qu’à Paris, TotalEnergies a progressé de 1,8%.
A WALL STREET
Les marchés américains évoluent sur de faibles variations alors que la séance sera écourtée et la journée férié mardi pour le Jour de l’Indépendance.
A l’heure de la clôture en Europe, le Dow Jones gagnait 0,17%, tandis que le Standard & Poor’s 500 avançait de 0,06%, et que le Nasdaq Composite reculait de 0,02%.
TAUX
Les perspectives de récession n’ont pas suffi à faire baisser les rendements, repartis en hausse avec les anticipations de taux terminaux plus élevés.
Des deux côtés de l’Atlantique, les taux courts sensibles à la politique monétaire restent à leur plus haut depuis la crise bancaire de mars. Le rendement des emprunts d’Etat américains à 2 ans gagne près de cinq points de base à 4,9232% et le taux du Bund à 2 ans a fini à 3,328%, en hausse de six points de base.
Le rendement de l’emprunt d’Etat allemand à dix ans a progressé de cinq pints de base, à 2,44%.
CHANGES
Les mauvaises données d’activité ont fait pression sur le dollar, qui reste pratiquement stable face à un panier de devises de référence.
L’euro progresse face au billet vert, à 1,0918 dollar (+0,08%), tandis que la livre sterling perd 0,10% à 1,2692 dollar.
PÉTROLE
Les inquiétudes sur la croissance des pays développés ont limité les gains sur les marchés du pétrole, soutenus par les baisses de production russe et saoudiennes annoncées pour août.
Au cours d’une séance volatile, le Brent gagne 0,37% à 75,71 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) s’octroie 0,33% à 70,92 dollars