Les Bourses européennes ouvertes vendredi, toujours freinées par les craintes liées au variant Omicron du coronavirus, ont terminé en légère baisse la dernière séance de 2021 mais, comme tous les grands marchés d’actions, elles affichent sur l’ensemble de l’année des performances à deux chiffres sur fond de reprise économique et de rebond des bénéfices.
À Paris, où la clôture était avancée à 13h05 GMT, l’indice CAC 40 a abandonné 0,28% à 7.153,03 points et à Londres, le FTSE 100 a cédé 0,25%.
Dans un contexte marqué à la fois par l’absence d’une bonne partie des investisseurs et par les préoccupations liées à Omicron, l’indice EuroStoxx 50 a reculé de 0,18%, le FTSEurofirst 300 de 0,15% et le Stoxx 600 de 0,13%, le tout dans des volumes réduits.
Les marchés allemands et italiens, entre autres, sont fermés pour la Saint-Sylvestre.
À Wall Street, les contrats à terme sur les principaux indices américains signalent une ouverture en baisse de 0,17% pour le Dow Jones, de 0,14% pour le Standard & Poor’s 500 et de 0,1% pour le Nasdaq.
Tous évoluent à proximité des records inscrits ces dernières semaines (jeudi pour le S&P-500, mercredi pour le CAC 40, mi-novembre pour le Stoxx 600) et enregistrent sur l’ensemble de l’année l’une des meilleures performances des 20 dernières années: le S&P-500 s’achemine vers un gain de plus de 27%, le Stoxx 600 a progressé de 22,5% et le CAC 40 a gagné 28,9%, sa plus forte hausse annuelle depuis 1999.
Le FTSE londonien est un peu en retrait avec une hausse de 14,3%.
Le mouvement haussier de 2021 a profité à la quasi-totalité du marché, les progrès de la vaccination contre le COVID-19, le maintien de politiques monétaires ultra-accommodantes par la plupart des banques centrales et les plans de relance massifs aux Etats-Unis, dans l’Union européenne et au Japon ayant conforté la confiance des investisseurs dans le rebond de la croissance et le redressement des résultats des entreprises cotées.
Cet optimisme a toutefois été tempéré par les préoccupations liées à l’inflation puis au variant Omicron qui a conduit ces dernières semaines de nombreux pays à durcir les restrictions sanitaires.
Parmi les toutes dernières nouvelles économiques de l’année, l’indice PMI manufacturier officiel chinois montre une accélération inattendue de la croissance de l’activité en décembre.
VALEURS EN EUROPE
Sur l’ensemble de 2021, les meilleures performances sectorielles en Europe sont pour les banques (+34,3%) et pour les valeurs technologiques (+33,8%), alors que le compartiment du transport et des loisirs, encore handicapé par la pandémie, doit se contenter d’un gain de 4,1%.
« Les plans de sauvetage liés à la pandémie ont permis aux banques européennes d’absorber le choc provoqué par la contraction de l’activité économique au début de l’année », explique Charalambos Pissouros, directeur de la recherche de JFD Group.
« Et comme la présidente (de la Banque centrale européenne) Lagarde dit qu’il est improbable que les taux d’intérêt remontent en 2022, les banques européennes devraient continuer d’en profiter. »
TAUX
Les rendements obligataires de référence sont en légère baisse aux Etats-Unis comme en Europe, à 1,5049% pour les bons du Trésor américain à dix ans et -0,179% pour le Bund allemand de même échéance.
Le dix ans italien, lui, a inscrit un nouveau plus haut de près de deux mois à 1,192%, les investisseurs restant préoccupés par la possibilité que le président du Conseil, Mario Draghi, brigue la présidence de la République dans les semaines à venir, ce qui ouvrirait une nouvelle période d’incertitude politique à Rome.
CHANGES
Côté devises, les écarts sont très réduits et les volumes très faibles. Le dollar est pratiquement inchangé face aux autres grandes devises (+0,00%) et l’euro se traite à 1,1321 dollar.
La monnaie unique européenne accuse sur 2021 un repli d’un peu plus de 7% face au billet vert, sa pire performance depuis 2015, conséquence du décalage entre les calendriers de resserrement de la politique monétaire de la BCE et de la Réserve fédérale.
L' »indice dollar », qui mesure les fluctuations de la monnaie américaine face à un panier de référence gagne 6,7% sur l’année.
PÉTROLE
Le marché pétrolier est orienté à la baisse mais ce repli ne l’empêche pas d’afficher ses meilleures performances depuis 12 ans, grâce à la reprise de la demande et aux politiques d’encadrement de l’offre de l’Opep+.
Le Brent abandonne 1,47% à 78,36 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 1,71% à 75,67 dollars.
Ils se dirigent néanmoins vers des gains annuels de plus de 51% et 56% respectivement, du jamais vu depuis 2009.