Les Bourses européennes ont fini mardi sur des records, prolongeant la tendance positive observée depuis le début de l’année, tandis qu’à Wall Street les indices Dow Jones et S&P-500 étaient eux aussi proches de leurs sommets, les investisseurs étant rassurés par de nouvelles informations sur l’impact du variant Omicron du coronavirus.
À Paris, le CAC 40 a terminé sur un gain de 1,39% à 7.317,41 points, un niveau record. Le Footsie britannique, qui était resté fermé lundi pour prolonger le week-end du Nouvel An, a gagné mardi 1,63%. Le Dax allemand a avancé de 0,82%.
L’indice EuroStoxx 50 a pris 0,83% et le FTSEurofirst 300 0,78%. Le Stoxx 600 a progressé de 0,82%, atteignant lui aussi un niveau sans précédent en clôture à 494,02 points.
Selon le Dr Abdi Mahamud, un responsable de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), de nouvelles données suggèrent que le variant Omicron du coronavirus responsable du COVID-19 est à l’origine de symptômes moins sévères que les souches précédentes.
Les données sur la virulence d’Omicron ont permis aux investisseurs de relativiser le nombre d’infections par le virus dans le monde, la France s’attendant par exemple à enregistrer ce mardi près de 300.000 cas de contaminations en 24 heures.
François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France, a par ailleurs estimé que la récente flambée des contaminations par le coronavirus aurait un impact limité sur l’économie française.
VALEURS EN EUROPE
Le secteur du tourisme et des loisirs, dont l’indice Stoxx a bondi de 3,47%, a particulièrement profité des dernières données sur Omicron.
IAG, maison mère de British Airways et Iberia, s’est adjugé un gain de 11,25%. Ses concurrents Ryanair, Wizz Air et Air France-KLM ont pris respectivement 8,85%, 12,2% et 8,12%. Le tour-opérateur TUI et le groupe hôtelier Accor ont avancé respectivement de 7,64% et de 3,96%.
Les valeurs bancaires, pour leur part, ont profité à la fois de la perspective d’un relèvement des taux d’intérêt cette année aux Etats-Unis et des recommandations de Citigroup sur les banques européennes pour 2022.
A Paris, BNP Paribas, l’une des valeurs préférées de Citigroup, et Société générale ont gagné respectivement 3,34% et 4,82%, tandis que le compartiment bancaire sur le Stoxx 600 a fini en hausse de 3,27%.
Côté baisse, Eurofins Scientific (-4,90%), BioMérieux (-6,84%) et Valneva (-23,70%) ont en revanche souffert du reflux des craintes sur la pandémie de COVID-19.
A WALL STREET
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones prend 0,60%, mais le Standard & Poor’s 500, qui avait ouvert sur un record historique, recule légèrement de 0,10%, tandis que le Nasdaq cède 1,57%.
La tendance positive à Wall Street est soutenue par le transport aérien (+1,46%), les valeurs de l’énergie (+3,12%) et la finance (+2,72%). A l’opposé, le secteur de la santé (-0,87%) et celui des technologies (-1,42%) pèsent sur la cote.
Les grandes banques américaines, portées par des anticipations de relèvement des taux cette année de la Réserve fédérale, sont dans le vert. Bank of America, Goldman Sachs, JPMorgan Chase & Co et Citigroup prennent entre 1,5% et 4,6%.
Ford Motor (+11,2%) profite, pour sa part, de l’annonce de son intention de quasi doubler sa production de pick-up électriques F-150 Lightning cette année à 150.000 unités.
Côté baisse, Tesla recule de près de 4%, le constructeur automobile faisant l’objet de vives critiques après avoir annoncé l’ouverture d’une concession au Xinjiang, région chinoise où Pékin est accusée de mener une politique de répression et de violer les droits de la minorité musulmane des Ouïghours.
LES INDICATEURS DU JOUR
Plusieurs indicateurs du jour alimentent également la tendance positive. La croissance de l’activité du secteur manufacturier britannique a été légèrement plus soutenue qu’attendu en décembre avec un indice PMI en hausse à 57,9 contre 57,6 en première estimation, montrent les résultats définitifs de l’enquête mensuelle d’IHS Markit auprès des directeurs d’achats.
L’indice PMI manufacturier en Chine est également ressorti au-dessus des attentes en décembre.
En Allemagne, les ventes au détail ont bondi de façon inattendue en novembre, en dépit des nouvelles restrictions liées à la pandémie de COVID-19.
Aux Etats-Unis, la croissance de l’activité manufacturière aux Etats-Unis a ralenti en décembre à 58,7 dans un contexte de baisse de la demande, mais l’indice reste au-dessus de la barre séparant croissance et contraction de l’activité, montre l’enquête mensuelle de l’Institute for Supply Management (ISM).
CHANGES
Aux changes, le dollar, qui avait profité lundi de la remontée des rendements des bons du Trésor américain, reprend son souffle (-0,04%) face aux grandes devises internationales mais reste proche de son pic de 13 jours à 96,3 points.
L’euro, également en très léger repli, se traite à 1,1288 dollar.
TAUX
Sur le marché obligataire, le rendement Treasuries à dix ans gagne mardi 5,2 points de base à 1,6823%, amplifiant encore ses gains de lundi, pour inscrire un pic de six semaines lié à la perspective d’au moins trois hausses des taux de la Réserve fédérale américaine cette année.
En Europe, le taux du Bund allemand à dix ans a fini en très légère baisse à -0,131%, tout comme son équivalent français de même échéance qui s’est traité à 0,225%.
PÉTROLE
Le marché pétrolier continue de monter, profitant lui aussi des dernières informations sur Omicron et de la décision de l’Opep et de ses alliés de s’en tenir à leur quota d’une augmentation de l’offre de brut à 400.000 barils par jour (bpj) en février.
Le baril de Brent avance de 1,05% à 79,73 dollars et celui du brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 0,89% à 76,74 dollars.