Les Bourses européennes ont terminé dans le vert mercredi pour la troisième séance d’affilée et Wall Street était également en hausse en fin de matinée à New York malgré des indicateurs mitigés sur l’activité manufacturière et les offres d’emploi alors que les investisseurs attendent désormais le compte rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed).
À Paris, le CAC 40 a fini sur un gain de 2,3% à 6 776,43 points. Le Footsie britannique a avancé de 0,41% et le Dax allemand de 2,18%.
L’indice EuroStoxx 50 a progressé de 2,36%, le FTSEurofirst 300 de 1,4% et le Stoxx 600 de 1,38%.
Les marchés d’actions en Europe ont été tirés par les chiffres de l’inflation en France (+6,7% en décembre après +7,1% le mois précédent) qui confirment après ceux de l’Allemagne que la hausse des prix en zone euro semble plafonner, ce qui pourrait inciter le Banque centrale européenne (BCE) à modérer le relèvement de ses taux d’intérêt.
Le redressement de l’activité dans le secteur privé en zone euro, avec un indice PMI composite à 49,3 en décembre après 47,8 en novembre, selon les résultats définitifs de S&P Global, a également participé à la bonne tenue des marchés financiers.
Aux Etats-Unis, l’indice ISM manufacturier a en revanche fléchi à 48,4 le mois dernier après 49,0 en novembre contre un consensus à 48,5, selon l’enquête mensuelle de l’Institute for Supply Management (ISM).
L’enquête mensuelle « Jolts » (Job Openings and Labor Turnover Survey) du département américain du Travail donne par ailleurs à penser que le marché du travail reste tendu. Fin novembre, 10,458 millions d’emplois étaient à pourvoir aux Etats-Unis, contre dix millions prévus par le consensus Reuters.
Cette situation qui pourrait conduire la Fed à maintenir ses taux élevés pendant une période prolongée, d’autant que le président de la Fed de Minneapolis, Neel Kashkari, a estimé mercredi que la banque centrale américaine devait continuer à relever le coût du crédit, au moins jusqu’à 5,4% contre 4,25%-4,50% actuellement.
Les investisseurs attendent désormais à 19h00 GMT le compte rendu de la réunion de politique monétaire de décembre de la Fed dans laquelle ils espèrent déceler des éléments sur la trajectoire future des taux d’intérêt et l’évolution de la conjoncture économique.
VALEURS
Parmi les grands compartiments de la cote européenne, la distribution (+3,25%), les nouvelles technologies (+2,72%), les banques (+2,49%), l’assurance (+2,33%) et les valeurs du luxe comme LVMH (+5,0%) et Richemont (+2,4%) ont été recherchés.
À l’opposé, l’énergie (-3,08%) a souffert du recul des cours pétroliers, consécutif aux inquiétudes sur la demande, notamment chinoise.
TotalEnergies a abandonné 2,34%, BP 3,62% et Shell 3,46%.
A WALL STREET
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones avance de 0,71%, le Standard & Poor’s 500 de 1,14% et le Nasdaq de 1,04% dans un contexte de regain d’appétit pour le risque au lendemain de la baisse de la première séance de l’année.
La tendance avant les « minutes » de la Fed, est soutenue par des achats à bon compte, notamment sur les valeurs technologiques, et l’espoir d’un redressement de l’économie chinoise malgré la recrudescence de l’épidémie de COVID-19.
Apple rebondit de 2,39%, JP Morgan ayant laissé entendre que la demande pour les iPhone reste forte. Microsoft, en revanche, chute de 4,63% après l’abaissement de la recommandation d’UBS à « neutre ».
Salesforce progresse de 3,15% après avoir annoncé mercredi son intention de supprimer environ 10% de ses effectifs dans le monde et de fermer des bureaux.
TAUX
Les rendements obligataires en zone euro refluent fortement après les chiffres de l’inflation dans plusieurs pays du bloc en attendant vendredi les données sur les prix de l’ensemble de la zone euro.
Le rendement du Bund allemand à dix ans a perdu environ dix points de base, à 2,27%, et celui à deux ans, plus de huit points, à 2,58%.
Aux Etats-Unis, le rendement des Treasuries à dix ans s’affiche en repli de 8,5 points, à 3,70%, et celui à deux ans en baisse de 5,2 points, à 4,35%, dans un contexte de regain d’appétit pour le risque.
CHANGES
Le dollar recule de 0,39% face à un panier de devises de référence, l’euro remontant à 1,0617 dollar (+0,67%) grâce au redressement des PMI dans le bloc monétaire qui l’emporte sur le ralentissement de l’inflation.
PÉTROLE
Les inquiétudes liées à la demande de la Chine, confrontée à l’épidémie de COVID-19, pèsent sur les cours pétroliers: le Brent abandonne 4,56% à 78,36 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) perd 4,55% à 73,43 dollars.